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Migrants : "Il faut éviter le spectacle de ces personnes à la rue, c'est ça qui nourrit le rejet et le populisme"

Pierre Henry, Directeur général de France Terre d'Asile, a commenté dimanche sur franceinfo les mesures présentées par le ministre de l'Intérieur sur l'accueil des migrants. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les tentes de migrants installées au pied de la station de métro Stalingrad, à Paris, le 3 novembre 2016.  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a annoncé dimanche 6 août la création de 3 500 places supplémentaires dès l'année prochaine pour les demandeurs d'asile, puis de 4 000 autres en 2019. Le gouvernement veut ainsi doubler la capacité d'accueil en France par rapport à 2012 : le nombre de places passerait de 44 000 places à 88 000 places dans deux ans. "Il n'y a rien de nouveau. Cette annonce, elle a déjà été formulée le 12 juillet dernier" a déploré sur franceinfo, Pierre Henry, Directeur général de France Terre d'Asile.

Il est revenu également sur les propos d'Emmanuel Macron tenus le 27 juillet dernier lors d'une procédure de naturalisation à la préfecture d'Orléans (Loiret). Évoquant l'accueil des migrants, le président avait déclaré qu'il ne voulait plus personne "dans les rues, dans les bois", d'ici "la fin de l'année". C'est "une parole publique forte et que nous applaudissons et que nous soutenons. Il faut que les actes suivent maintenant" a soutenu Pierre Henry.

Les Français sont exaspérés de voir l'impuissance des politiques publiques, de voir un pays comme le nôtre ne pas réussir organiser cet accueil, c'est cela qui nourrit l'exaspération le sentiment de rejet (…) mais ne renversons pas les choses, ce n'est pas un dispositif d'accueil qui fait appel d'air

Pierre Henry, Directeur général de France Terre d'Asile

à franceinfo

"Si nous voulons que nos compatriotes continuent dans une certaine générosité à l'égard des migrants dans une certaine compréhension il faut éviter le spectacle de ces personnes à la rue, c'est ça qui nourrit le rejet et le populisme" a analysé Pierre Henry. Le directeur général de France Terre d'Asile a décrit ce qu'il attend du gouvernement : "Il faut mettre les moyens nécessaires, il faut anticiper, répartir, organiser construire un dispositif vertueux sur l'ensemble du territoire."

Selon lui, "Il faut des centres d'accueil et de premier accueil dans toutes les grandes capitales régionales, si on ne veut plus voir de personnes à la rue comme à Porte de la Chapelle à Paris, comme dans le Calaisis, comme dans la vallée de la Roya."

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