Génération identitaire : enquête au cœur de l'extrême droite
Une centaine de militants de Génération identitaire se sont installés sur le col de l'Échelle (Hautes-Alpes) le week-end des 21 et 22 avril. Un hélicoptère devait les aider à repérer les migrants. L'opération aurait coûté 30 000 euros. Comment a-t-elle été financée ?
Ils affirment avoir empêché l'entrée de migrants en France par le col de l'Échelle (Hautes-Alpes) pendant quelques heures. Ces militants appartiennent au groupe d'extrême droite Génération identitaire. Qui sont-ils ? Souvent des jeunes de moins de 30 ans anti-immigration et anti-islam. Ils revendiquent 3 000 membres. Un nombre surévalué, selon plusieurs observateurs. Pas plus d'un millier d'adhérents, estiment-ils. Pour se faire connaître, le groupe mène des actions spectaculaires : irruption sur le chantier d'une mosquée à Poitiers (Vienne) en 2012, ou l'an dernier, patrouille en Méditerranée à bord d'un bateau afin de repousser les embarcations de migrants.
Financement opaque et proximité avec le FN
Des opérations de courte durée toujours polémiques. Au col de l'Échelle, ce bénévole qui aide les migrants s'indigne des méthodes des militants. Alors qui sont les soutiens de Génération identitaire ? Le groupe dit s'appuyer sur les dons des adhérents et de chefs d'entreprises. Voilà comment ces militants ont dépensé 30 000 euros pour l'opération ce week-end, notamment pour louer deux hélicoptères. Au-delà des actions ponctuelles, quelle est leur influence ? Ils jouent un rôle politique auprès du Front national. Officiellement, pas de lien direct, mais il y a de nombreuses idées communes, selon Éric Dupin, spécialiste du courant identitaire. Une proximité idéologique et des passerelles : Philippe Vardon, à l'origine de la création de Génération identitaire, est aujourd'hui responsable FN dans le Sud-Est. Il était aussi l'un des conseillers de Marine Le Pen pendant la dernière campagne présidentielle.
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