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Microsoft (encore) puni par Bruxelles : 561 millions d'euros d'amende

Le géant américain des logiciels n'a pas respecté son engagement de donner le choix à ses clients d'utiliser, ou non, Internet Explorer. En faisant la somme de toutes les amendes infligées par Bruxelles, Microsoft doit désormais verser 2,16 milliards d'euros.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Microsoft est donc une nouvelle fois condamné par l'Union
européenne. Le groupe américain va devoir payer une amende de 561 millions
d'euros. Son tort ? Ne pas avoir proposé d'alternative au navigateur Internet
Explorer
installé par défaut sur les ordinateurs fonctionnant avec Windows.
Microsoft s'y était pourtant officiellement engagé en 2009. Mais rien n'a donc
été fait entre février 2011 et juillet 2012.

Pour se justifier, le fabricant de logiciels avance un problème technique. "Nous reconnaissons notre entière responsabilité dans l'erreur technique qui a provoqué le problème et pour laquelle nous nous sommes excusés ", assure Microsoft.

" Une infraction très grave "

Bruxelles n'a donc pas été convaincue. Pour le commissaire
en charge de la concurrence, il s'agit aussi de faire un exemple. "Les
engagements juridiquement contraignants contenus dans nos décisions jouent un
rôle très important dans notre politique d'application des règles antitrust. Leur
non-respect constitue une infraction très grave qui doit être sanctionnée
en conséquence
", explique Joaquin Almunia dans un communiqué.

De son côté Microsoft jure qu'il fera en sorte "d'éviter que cette erreur, ou quoi que ce soit de similaire, se reproduise à l'évenir ".

Une ardoise de 2,16 milliards d'euros

Mais la Commission européenne aurait pu être encore plus
sévère. En théorie, Microsoft aurait pu se voir infliger une amende allant
jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires, soit plus de 5 milliards d'euros. Ce
n'est pas la première fois que Microsoft écope d'une amende européenne
. En
tout, le groupe américain a une ardoise de 2,16 milliards d'euros auprès de
Bruxelles pour de multiples entorses au droit européen de la concurrence. 

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