Guerre en Ukraine : Ursula von der Leyen propose d'utiliser les bénéfices des avoirs russes gelés pour armer Kiev

"La menace d'une guerre n'est peut-être pas imminente, mais elle n'est pas impossible", a prévenu la présidente de la Commission européenne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Strasbourg, le 28 février 2024. (FREDERICK FLORIN / AFP)

Le principe des vases communicants appliqué à la guerre. La présidente de la Commission européenne a proposé, mercredi 28 février, d'utiliser les bénéfices tirés des avoirs russes gelés afin de financer de l'armement pour Kiev. "Il est temps de commencer à discuter de l'utilisation des bénéfices exceptionnels des avoirs russes gelés pour acheter conjointement des équipements militaires pour l'Ukraine", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'un discours devant le Parlement européen, à Strasbourg.

La façon d'utiliser les avoirs de l'Etat russe qui ont été bloqués après le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a deux ans fait l'objet d'intenses discussions, et soulève d'épineuses questions juridiques. L'option de confisquer ces fonds suscite de vives réticences au sein des Vingt-Sept, mais l'Union européenne travaille sur les moyens d'utiliser les revenus générés par ces avoirs. "Avec ou sans le soutien de nos partenaires, nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner", a martelé la présidente de la Commission européenne.

Evoquant plus largement la situation de l'UE, elle a insisté sur le nécessaire renforcement de la souveraineté européenne, qui consiste "à assumer nous-mêmes la responsabilité de ce qui est vital, voire existentiel, pour nous". "La menace d'une guerre n'est peut-être pas imminente, mais elle n'est pas impossible, a-t-elle souligné. Les risques ne doivent pas être exagérés mais nous devrions y être préparés." Ursula von der Leyen a félicité la Suède pour son adhésion prochaine à l'Otan, "étape historique pour ce pays et pour notre sécurité commune".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.