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Guerre en Ukraine : à l'arrière, des femmes au rôle indispensable

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Guerre en Ukraine : des femmes au rôle indispensable à Kramatorsk
Guerre en Ukraine : à l'arrière, des femmes au rôle indispensable Guerre en Ukraine : des femmes au rôle indispensable à Kramatorsk (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - S.Perez, S.Guillemot, L.Lavieille, D.Padalka, A.Makrushyn
France Télévisions

Depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a cinq mois, le pays a appelé à la mobilisation générale des hommes valides de 18 à 60 ans. Parmi les nombreuses femmes qui sont restées, certaines ont décidé de prendre les armes, d'autres de continuer, dans les villes bombardées, à assurer les services essentiels. C'est le cas d'Anya et de Svitlana qui vivent à Kramatorsk, ville de l'est du pays sous les bombes.

Kramatorsk (Ukraine) est sous le feu russe depuis plusieurs semaines. Mais elle sait qu’elle va prochainement devenir la cible prioritaire de Moscou (Russie). Toutes les nuits ou presque, des frappes ont lieu. La ville s’est vidée de deux tiers de ses habitants. Malgré tout, chaque jour, Anya prend le volant de son bus électrique, l’un des seuls qui peut circuler à cause des pénuries de carburant. "Je me dis que si je ne prends pas le volant, les gens n’auront aucun moyen de se déplacer. Ils doivent aller faire des courses, aller à la pharmacie. Continuer à vivre malgré tout", témoigne la femme. Seuls 10 % des bus circulent, alors ils sont pris d’assaut par les habitants.

Pas d’allocation sans postière

Entre deux sirènes, la postière Svitlana part distribuer les allocations aux retraités. Il ne reste plus que deux postiers sur six. La femme connaît tout le monde dans le quartier. Ce jour-là, elle apporte une allocation à une femme de 81 ans, bien seule. La postière a une présence rassurante. "Merci de me l’apporter, car j’ai du mal à marcher. Je suis obligée d’attendre votre visite", témoigne la femme âgée. Svitlana lui apporte sa pension depuis douze ans. "Même s’il y a des risques, je ne peux pas la laisser sans argent", témoigne la postière. À 30 km du front, les femmes de Kramatorsk sont en première ligne de la résistance citoyenne.

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