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Les étudiants britanniques sont à nouveau descendus dans la rue mercredi contre la hausse des frais universitaires

Comme lors de la première journée de mobilisation le 10 novembre, des heurts ont éclaté à Londres.Dans la capitale, des étudiants s'en sont pris à un camion de police qu'ils ont détruit à coups de barres, et ont lancé des projectiles contre les forces de l'ordre qui avaient établi des barrages autour du quartier des ministères.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des manifestants s'en prennent à un car de police, à Londres, le 24 novembre 2010. (AFP - Carl Court)

Comme lors de la première journée de mobilisation le 10 novembre, des heurts ont éclaté à Londres.

Dans la capitale, des étudiants s'en sont pris à un camion de police qu'ils ont détruit à coups de barres, et ont lancé des projectiles contre les forces de l'ordre qui avaient établi des barrages autour du quartier des ministères.

Les chaînes d'information en continu britanniques, dont Sky News, ont retransmis en direct les images des heurts entre jeunes et policiers de la police montée.

"A bas les coupes"
Une estafette de police vide a été attaquée par des manifestants, qui ont détruit son pare-brise à coups de barres. Certains étudiants sont parvenus à escalader des bâtiments officiels ou sont montés sur des arrêts de bus, tandis que d'autres lançaient des fumigènes et des bâtons sur les barrages de police.

"Saloperie de Tories, faites gaffe", "A bas les coupes", ont scandé des étudiants, dont certains étaient masqués ou portaient des capuches relevées.

A la nuit tombée, la police bouclait toujours le quartier londonien des ministères, progressivement évacué par les protestataires.

Des manifestations ont aussi eu lieu dans d'autres villes étudiantes outre-Manche, notamment à Sheffield, Manchester, Leeds, Cambridge, Plymouth et Bristol.

A Londres, onze manifestants ont été blessés, ainsi que deux policiers et 15 étudiants arrêtés. Deux autres étudiants ont été arrêtés à Cambridge, selon un premier bilan policier.

Selon l'agence nationale Press Association, 10.000 manifestants ont été enregistrés à Londres et de quelque centaines à 3.000 dans les autres villes universitaires du pays.

Le leader libéral-démocrate, cible des manifestants
Les manifestants visaient mercredi les bureaux du parti libéral-démocrate, dont le leader, le vice-Premier ministre Nick Clegg, est devenu leur bête noire après avoir renié sa promesse électorale de combattre toute augmentation.

Ce dernier a reconnu ses torts mais s'est justifié ainsi mercredi sur la BBC 2: "Je déteste, en politique comme dans la vie, faire des promesses que je ne peux finalement pas tenir... Nous avons fait une promesse que nous ne pouvons pas tenir - nous n'avons pas gagné complètement l'élection et il y a des compromis dans une coalition".

Les raisons de la colère: la hausse des frais universitaires
Le gouvernement a prévu d'augmenter fortement les frais d'inscription dans les universités anglaises en les portant de 3.290 livres (3.867 euros) par étudiant et par an à 6.000 livres, et dans "des circonstances exceptionnelles" à 9.000 livres (10.500 euros).

Pour le cabinet de coalition de David Cameron formé par les conservateurs et les libéraux démocrates, il s'agit de contribuer à juguler le déficit budgétaire britannique qui atteint près de 11% du PIB.
Un précédent le 10 novembre
Lors de , les forces de l'ordre en sous-effectif avaient été débordées par des manifestants qui avaient envahi le siège du parti conservateur à Londres qu'ils avaient occupé cinq heures durant.

Entre 20.000 et 50.000 personnes avaient manifesté ce jour-là. La police a procédé depuis à 66 arrestations, dont celle d'un étudiant soupçonné d'avoir jeté un extincteur sur des policiers du haut de l'immeuble abritant le siège du parti conservateur.

Le jeune homme âgé de 18 ans, Edward Woolard, a comparu devant un tribunal londonien mercredi matin et a plaidé coupable de participation à des troubles violents à l'ordre public.

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