L’Église de scientologie reste autorisée en Belgique
Dans son réquisitoire final, au terme d’un procès-fleuve de sept semaines entamé fin octobre, le procureur avait réclamé la dissolution pure et simple en Belgique de l’Église de scientologie, officiellement considérée comme secte par plusieurs pays européens. Il n'a pas été suivi par les juges. Ce vendredi matin, la justice belge a rejeté toutes les poursuites visant celle que l'on peut considérer comme une secte.
Une première enquête ouverte en 1997
Les faits que la justice belge reprochait à l’Église de scientologie porte sur la constitution d’une organisation criminelle, sur de l'extorsion de fonds, de la fraude, sur des faits de violation de la vie privée et de pratique illégale de la médecine. Pour le procureur, ces poursuites devraient valoir entre six et vingt mois de prison avec sursis aux représentants de cette Église américaine en Belgique. Onze personnes ont comparu dans cette affaire. Elles représentent à la fois la branche belge de l’Église de scientologie elle-même et "le bureau européen pour les droits de l’Homme" qui en est une émanation.
Les prévenus estiment qu’on veut tout simplement les empêcher de pratiquer leur religion et ils dénoncent la longueur des procédures. Il faut dire que la première enquête, pour extorsion de fonds, a été ouverte il y a 18 ans, en 1997, suivie neuf ans plus tard par une nouvelle plainte de l’Office bruxellois pour l’Emploi, pour des offres d’embauche fallacieuses destinées à recruter des adeptes.
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