Le président ukrainien laisse entrevoir une possible libération de Timochenko
L'opposante Ioulia Timochenko est emprisonnée depuis 2011 et aurait besoin de soins à l'étranger. L'Union européenne réclame sa libération.
L'inflexible président ukrainien Viktor Ianoukovitch laisse entrevoir une possible libération de l'opposante Ioulia Timochenko, réclamée par l'Union européenne. Jeudi 17 octobre, il a proposé de signer une loi permettant l'extradition de l'ancienne Première ministre.
Bien sûr, ce geste a une contrepartie. Viktor Ianoukovitch cherche à signer, en novembre, un accord d'association avec l'Union européenne. Un premier pas vers l'adhésion à l'UE. En visite à Kiev la semaine dernière, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, avait averti Kiev que la "fenêtre d'opportunité" pour un rapprochement avec l'UE pourrait se refermer.
Un emprisonnement politique ?
"Il n'existe pas de loi (sur les soins aux détenus) en Ukraine qui permettrait à Timochenko de partir à l'étranger (...). Si le Parlement adopte une telle loi, je la promulguerai", a déclaré le président en signe de bonne volonté. Si elle était autorisée à quitter l'Ukraine, la destination serait probablement l'Allemagne, pays qui, à plusieurs reprises, a fait des propositions dans ce sens.
Le cas de Ioulia Timochenko, rivale de Viktor Ianoukovitch à la présidentielle de 2010 et condamnée en 2011 à sept ans de prison pour "abus de pouvoir", empoisonne les relations entre Kiev et les capitales européennes qui soupçonnent des poursuites aux motivations politiques. Tout en souhaitant désamorcer la crise avec l'UE, les autorités ukrainiennes veulent cependant faire en sorte d'empêcher Ioulia Timochenko, ex-égérie de la Révolution orange de 2004, de participer à la présidentielle de 2015, estiment des analystes.
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