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Le président du Bayern Munich reconnaït une fraude fiscale

Le procès d'Uli Hoeness, patron du Bayern Munich, s'est ouvert ce lundi. Le président du célèbre club de football allemand est jugé durant 4 jours à Munich pour fraude fiscale.
Article rédigé par Magali Judith
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Marc Mueller Maxppp)

L'affaire ne lui a pas
encore coûté son poste mais sa réputation est déjà ternie. Uli Hoeness, le président
du Bayern de Munich comparait depuis lundi matin, devant la justice allemande pour fraude
fiscale.

Dès les premières heures de l'audience, le patron du club le plus
titré d'Allemagne, âgé de 62 ans, a reconnu avoir fraudé le fisc d'au moins 18,5 millions d'euros. "J'ai fait de l'évasion fiscale,... je regrette profondément mon comportement délictueux" a expliqué Uli Hoeness à la barre. L'argent détourné provient de revenus boursiers en Suisse non déclarés
dans les années 2000.

Le préjudice pour le
fisc allemand se chiffrerait à 3,5 millions d'euros, selon la presse, mais le montant n'a pas été révélé avant le procès, par respect du secret fiscal.

Il garde la confiance du Bayern Munich

Révélée en avril 2013 par
la presse allemande, l'affaire a même fait réagir la chancelière allemande, dont
Uli Hoeness était proche. Angela Merkel, s'était alors dit "déçue" par son
comportement.

L'argent à l'origine de la fraude
proviendrait d'un "prêt" de 20 millions de deutschemarks (un peu plus
de 10 millions d'euros), versé en 2001 sur un compte en Suisse par l'homme
d'affaires français Robert Louis-Dreyfus – mort en 2009 –, propriétaire d'Adidas, équipementier
et actionnaire du Bayern Munich.

Uli Hoeness n'a jamais
régularisé sa situation fiscale, espérant profiter d'un accord fiscal entre
l'Allemagne et la Suisse pour conserver l'anonymat de ses fraudeurs, accord
avorté en novembre 2012. Il a entamé une
procédure d'auto-dénonciation, en janvier 2013, pour se mettre en règle à
moindre frais, mais le parquet de Munich
l'a jugée trop tardive.

Malgré l'affaire judiciaire, il a gardé la confiance du Bayern Munich et de ses actionnaires Adidas, Audi et Deutsche Telekom. Il risque jusqu'à dix ans de
prison. 

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