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Wikipedia se met en grève pendant 24 heures

Pour protester contre un projet de loi américain sur le téléchargement illégal, la version anglaise de l'encyclopédie en ligne va être désactivée mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran du message publié par Wikipedia le 16 janvier 2012, pour annoncer le "black-out" de sa version anglaise. (FTVi)

"Alerte aux étudiants ! Faites vos devoirs en avance. Wikipedia s'opposera à une loi aberrante mercredi." La mise en garde est signée du cofondateur du site, Jimmy Wales, sur Twitter, à quelques heures de l'entrée en politique de l'encyclopédie participative.

Au risque de priver nombre d'étudiants de "copier-coller" faciles, Wikipedia va fermer sa version anglaise pendant 24 heures mercredi 18 janvier, pour protester contre un projet de loi américain visant à renforcer la lutte contre le téléchargement illégal.

Black-out quasi total

A partir de 6 heures heure française (minuit sur la côte Est des Etats-Unis), seules des informations sur les projets de loi Sopa (Stop Online Piracy Act) et Pipa (Protect Intellectual Property Act) seront accessibles sur la version anglaise du site, comme l'explique Wikipedia (en anglais).

Le projet de loi Sopa, actuellement en discussion à la Chambre des représentants, vise à enrayer le téléchargement illégal en obligeant notamment un site tiers à bloquer l'accès à d'autres sites dont les offres violent les lois américaines sur le droit d'auteur. Mais les critiques sont nombreuses et certains dénoncent un "filtrage" ou une censure d'internet.

Wikipedia rejoint Google et Facebook

Le texte a rapidement suscité l'opposition de Google, qui estime que le projet va trop loin, et de Facebook. A l'inverse, les grandes maisons de disques et les studios hollywoodiens le soutiennent.

Wikipedia est le dernier poids lourd en date à rejoindre la fronde contre ce projet de loi, qui, selon Jimmy Wales, est "assez maladroit" et "dangereux pour un internet libre".

Quant au patron de Twitter, Dick Costolo, il a affirmé lundi dans un tweet qu'il était "stupide" de "fermer une entreprise internationale pour un problème de politique intérieure"

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