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Le gouvernement italien a approuvé mardi soir un plan d'austérité de 24 milliards d'euros pour les années 2011 et 2012

Le but : assainir les finances publiques et rassurer les marchés, selon une source gouvernementale à l'issue du conseil des ministres.Cette cure d'austérité doit permettre à Rome de tenir son engagement de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2012. Elle pourrait déboucher sur une grève générale.
Article rédigé par France2.fr
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Silvio Berlusconi (AFP)

Le but : assainir les finances publiques et rassurer les marchés, selon une source gouvernementale à l'issue du conseil des ministres.

Cette cure d'austérité doit permettre à Rome de tenir son engagement de ramener le déficit public à 2,7% du PIB en 2012. Elle pourrait déboucher sur une grève générale.

La dette italienne, l'une des plus fortes au monde
"Le décret-loi a été approuvé", a déclaré la même source. Rome prévoit notamment un gel des embauches et des salaires dans la fonction publique pendant trois ans, un report de certains départs en retraite et la diminution de transferts d'argent vers les collectivités locales. La municipalité de Rome va également pouvoir instaurer une taxe de séjour pouvant s'élever jusqu'à dix euros par nuit dans les hôtels afin de compenser la baisse des transferts de l'Etat, indique le Corriere della Sera.

La municipalité romaine va pouvoir par ailleurs instaurer une taxe d'un euro sur les embarquements de passagers dans les aéroports de la ville et pourra également augmenter certains impôts locaux ainsi que la taxe sur les factures d'électricité.

Le montant de l'ensemble de ces mesures, entre les réductions des dépenses publiques et les recettes fiscales supplémentaires, s'élève à 24 milliards d'euros sur les années 2011-2012, a ajouté cette source.

Si l'Italie a réussi à limiter la progression du déficit public à 5,3% du PIB en 2009, le gouvernement n'ayant pas engagé de plan massif de relance durant la crise, sa dette reste l'une des plus fortes du monde et s'est élevée à 115,8% du PIB l'an dernier. Le pays est donc considéré comme un maillon faible de la zone euro.

Alors que le gouvernement italien n'avait de cesse de répéter depuis des mois que l'Italie était à l'abri d'une contagion de la crise grecque, le bras droit du Cavaliere, Gianni Letta, a averti lundi les Italiens de la nécessité de "sacrifices très lourds, très difficiles (...) pour sauver notre pays du risque de la Grèce".

L'adoption des mesures, qui était prévue en juin, a été avancée afin de tenter de rassurer les marchés.

Silvio Berlusconi et son ministre de l'Economie Giulio Tremonti devraient donner une conférence de presse mercredi afin de détailler ces mesures qui devront ensuite être approuvées par le Parlement. Sur le plan politique, il s'agit pour le Cavaliere de convaincre du bien fondé de ce plan alors que sa cote de popularité vient de tomber à 41%, son plus bas niveau depuis son retour au pouvoir en 2008.

Menace de grève générale
Le plan d'austérité pourrait entraîner une grève générale, la CGIL, estimant qu'il pénalise les milieux défavorisant tout en épargnant les milieux aisés.

La grande centrale syndicale devait se prononcer sur le principe d'une grève nationale lorsque le président du Conseil, Silvio Berlusconi, aurait présenté, dans la journée, les détails de la cure d'austérité.

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