Le gouvernement envisage d'installer "aussi vite que possible" des scanners corporels dans les aéroports du Royaume-Uni
Les réactions se multiplient depuis l'attentat raté contre un avion américain. Des experts ont suggéré que l'attentat déjoué aurait pu être évité si des scanners corporels plutôt que les rayons X avaient été utilisés.
Et lundi, le ministre de l'Intérieur britannique Alan Johnson, a indiqué sa volonté de mettre en place au plus vite le dispositif.
Des scanners corporels ont déjà été testés au Royaume-Uni, en 2004 à l'aéroport londonien d'Heathrow, premier aéroport mondial pour le trafic international, et plus récemment, depuis octobre 2009, à l'aéroport de Manchester (nord-ouest de l'Angleterre ).
Mais leur utilisation est controversée, pour des questions notamment de présomptions de voyeurisme. Les ondes de ces appareils traversent en effet les vêtements et dessinent sur l'écran le corps dévêtu, en trois dimensions. Par ailleurs, leur coût est par ailleurs très élevé voire, dissuasif.
"Il y a un problème de coût, oui, (et) il y a un problème de commodité" a déclaré Alan Johnson à la radio BBC Four. "Mais nous avons l'intention d'être à la pointe de cette technologie et de nous assurer de mettre cela en place aussi vite que possible."
Aux Etats-Unis, ces scanners sont déjà à l'oeuvre dans 19 aéroports mais aussi dans une poignée de palais de justice ou de prisons, selon l'autorité américaine des transports (TSA).
L'appareil testé dans plusieurs aéroports d'Europe devait être expérimenté pour la première fois en France, à Nice. Le projet avait été enterré suite aux réserves émises par Bruxelles, qui avait écarté fin 2008 l'idée de recourir à ces scanners dans tous les aéroports de l'Union européenne.
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