La Belgique paralysée par une grève lundi
Vous voulez prendre un avion en Belgique ce lundi ? Changez d'idée. L'espace aérien belge est fermé depuis 22h. Vous avez d'ailleurs peu de chance d'arriver à l'aéroport : il n'y aura probablement pas de métro, ni de bus, ni de tram pour vous y déposer. Malin, vous décidez de vous rabattre sur le train ? Vous n'en trouverez pas plus. Alors vous vous résignez à aller travailler dans votre entreprise ou alors à entreprendre une démarche administrative ? Des piquets de grève vont peut-être vous empêcher d'entrer dans les bâtiments.
Front commun syndical
Quand la Belgique se met en grève, elle ne fait pas les choses à moitié. Ce mouvement national vise à protester contre la politique d'austérité du gouvernement.. Un "front commun" a été construit par les trois grands syndicats FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral) pour qu'aucune région n'y échappe. Le gouvernement de droite du libéral Charles Michel sera donc sous pression maximale.
Les avions sont les premiers à se figer : les contrôleurs aériens ont cessé le travail dimanche dès 22h. Les trains vont suivre, dont les liaisons internationales Thalys, vers Paris et l'Allemagne et Eurostar, vers Londres. les transports urbains resteront aussi au dépôt. Prendre la route sera également un pari, puisque les routiers ont annoncé qu'ils allaient procéder à des blocages.
Piquets et barrages
Les écoles, les administrations et les tribunaux ne fonctionneront guère mieux. Les radios publiques vont diffuser des programmes musicaux, sauf pour les flashes d'information. Les entreprises, la poste, le ramassage d'ordures ne vont pas non plus vivre une journée ordinaire. Des piquets et des barrages devraient d'ailleurs bloquer les accès aux principaux établissements et zones d'activité.
Contre le plan d'économies de 11 milliards
Les syndicats qui avaient réuni 120.000 personnes lors de la manifestation bruxelloise du 6 novembre dénoncent le programme de réforme qui vise à réaliser 11 milliards d'euros d'économies sur cinq ans. Il prévoit entre autres de reculer l'âge de la retraite de 65 à 67 ans à partir de 2030 et des coupes claires dans les transports, les services publics et la culture.
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