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L'administration grecque était paralysée et les transports maritimes perturbés par une grève de 24 heures jeudi

C'est la 4ème grève depuis le début de l'année contre l'austérité, qui s'ajoutait à des débrayages de 48 heures à l'appel des syndicats communistes.Pour résorber ses déficits et dettes, le gouvernement a pris des mesures draconiennes, centrées sur la réduction des dépenses, notamment salariales, dans la fonction publique.
Article rédigé par France2.fr
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Grèce : manifestation des fonctionnaires, en février 2010 (France 2)

C'est la 4ème grève depuis le début de l'année contre l'austérité, qui s'ajoutait à des débrayages de 48 heures à l'appel des syndicats communistes.

Pour résorber ses déficits et dettes, le gouvernement a pris des mesures draconiennes, centrées sur la réduction des dépenses, notamment salariales, dans la fonction publique.

Ce mouvement social prévu de longue date intervient au lendemain de l'ouverture à Athènes de discussions entre responsables grecs et représentants du FMI et de l'UE sur un mécanisme d'aide à la Grèce.

L'annonce de la révision à la hausse du déficit grec par l'Office européen des statistiques, à 13,6% du PIB, "ne change pas l'objectif pour la réduction du déficit en 2010 d'au moins 4 points de pourcentage du PIB", a indiqué mercredi le ministère grec des Finances.

Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à affluer dans le centre d'Athènes pour participer à deux rassemblements distincts organisés par le Front syndical communiste (Pame) et la Fédération de la fonction publique (Adedy). D'autres manifestations étaient organisées à Salonique (nord).

De nombreux secteurs touchés
Les transports aériens et urbains n'étaient pas touchés par le mouvement, lancé par l'Adedy (300.000 membres) contre la cure de rigueur infligée au pays pour redresser ses finances. Les contrôleurs aériens ont renoncé à une grève pour ne pas aggraver les problèmes liés au nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

La grève a fermé les administrations, collectivités locales et devait affecter des établissements scolaires tandis que le syndicat des universitaires observait une "abstention des cours". Des touristes se pressaient à l'Acropole, fermé, comme la plupart des sites et musées du pays. Les archéologues se sont joints à la grève aux côtés des gardiens.

Plusieurs corps de métiers concluaient des grèves de 48 heures, dont les syndicats des mécaniciens et employés maritimes. A l'appel du Pame, ils bloquaient pour la deuxième journée au Pirée le départ des ferries pour les îles des Cyclades (mer Egée) et le golfe Saronique (sud d'Athènes). Les tribunaux restaient aussi fermés par une grève des fonctionnaires de justice réclamant embauches et hausses de salaires, tandis que les hôpitaux publics d'Athènes et du Pirée fonctionnaient pour la deuxième journée consécutive avec un personnel d'astreinte, les médecins protestant contre la baisse de 20 à 30% des subventions publiques. Des débrayages étaient aussi observés à l'appel du Pame dans les secteurs du bâtiment et du textile.

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