Italie : Amanda Knox et son ex-petit ami condamnés pour meurtre

Amanda Knox a finalement été reconnue coupable du meurtre de
sa colocataire en Italie en 2007. Le corps de la Britannique Meredith Kercher
avait été retrouvé dans une mare de sang dans leur appartement de Pérouse, une
ville universitaire du centre de l'Italie.

Amanda Knox et son petit ami de l'époque, Raffaele Sollecito,
avait été arrêtés puis condamnés respectivement à 26 et 25 ans de prison. Après
quatre ans d'incarcération, en octobre 2011, ils étaient finalement acquittés. À l'époque, la jeune Américaine était immédiatement repartie aux États-Unis.

Une peine plus lourde qu'en première instance

Mais finalement, jugeant que toute la vérité n'était pas faite
sur la mort de Meredith Kercher, le parquet avait décidé de se pourvoir en cassation et
l'acquittement avait été annulé, d'où le nouveau procès devant la Cour d'appel de
Florence. Un nouveau procès qui les a donc reconnu coupables, les condamnant à
28 ans et demi de prison pour Amanda Knox et à 25 ans de prison pour Raffaele
Sollecito.

Le procureur avait requis 30 ans de détention pour la jeune
femme de 26 ans car, selon l'accusation, elle était à l'origine de la blessure
la plus profonde infligée à la victime, "immobilisée comme si elle
avait été un animal ". L'avocate de Raffaele Sollecito a annoncé le
dépôt d'un recours jeudi soir.

"Un verdict injuste" (Amanda Knox)

Le jeune homme – qui était présent au procès – a été
maintenu en liberté avec interdiction de sortir d'Italie dans l'attente de
l'issue ce nouvel appel. Amanda Knox, quant à elle, a refusé de se
représenter devant la justice italienne. Dans un courriel adressé aux membres
de la Cour de Florence, la jeune femme avait écrit : "Je ne suis pas un
monstre". Désormais réfugiée dans sa ville natale de Seattle, il est peu
probable qu'elle soit extradée des Etats-Unis. 

Jeudi soir, juste après le procès, Amanda Knox s'est dite "attristée par un verdict injuste". "Ayant été
précédemment déclarée innocente, j'attendais mieux du système judiciaire
italien. Les preuves et la théorie de l'accusation ne justifient pas un verdict
de culpabilité au-delà d'un doute raisonnable", ajoute-t-elle dans un communiqué publié par sa porte-parole