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Hommage unanime à Vaclav Havel, "sage européen" et homme "trop rare"

Le dramaturge et ancien président tchèque, mort aujourd'hui à 75 ans, n'a jamais reçu de Nobel. Mais demeure un modèle pour les démocrates de l'ancien bloc soviétique, et du reste du monde.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Michal Cizek AFP)

"La République tchèque perd l'un de ses grands patriotes, la France un ami, l'Europe l'un de ses sages ". Hommage de la plume de Nicolas Sarkozy, dans sa lettre de condoléances au président tchèque Vaclav Klaus. Vaclav Havel qui "savait que les mots peuvent être des armes ", selon le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, restera "un exemple pour les Européens d'aujourd'hui et de demain ". Un hommage partagé par l'ensemble de la classe politique française, nostalgique de la figure engagée qu'il représentait. François Hollande : "Il était de ces hommes trop rares qui donnent à l'engagement public toute sa noblesse ".

"Nous, en tant qu'Allemands, lui sommes tout spécialement redevables ", a renchéri la chancelière Angela Merkel. Mais, de l'autre côté de l'Atlantique, Barack Obama également a salué "sa résistance pacifique " qui a prouvé que "le leadership moral était plus puissant qu'une quelconque arme ". 

"La vérité et l'amour triompheront du mensonge et de la haine" (V. Havel)

Ce slogan restera le sien, symbole de la "Révolution de velours" dont lui sont encore grés ses compatriotes, même si les dernières années de sa présidence ne furent pas aussi flamboyantes que les premières. La Tchèque Denisa Kerschova, animatrice à France Musique, se souvient avec émotion de ses manifestations, ses discours en 1989 : "C'était un moment inoubliable et irracontable ". 

Pour le chef historique du syndicat polonais Solidarnosc Lech Walesa, sa voix "manquera énormément à l'Europe surtout maintenant alors qu'elle traverse une sérieuse crise ". Pour lui, c'est Vaclav Havel qui aurait dû hériter de son prix Nobel reçu en 1983. Mais il n'est pas le seul à l'Est à se sentir redevable. Sergueï Buntman, rédacteur en chef de la radio indépendante Echo de Moscou, espère que l'on écoutera encore en Russie la voix de Vaclav Havel, même mort...

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