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Hollande promet un référendum sur l'adhésion turque à l'UE

Histoire d'apaiser les craintes de la Turquie, le président de la République a promis que le peuple français serait consulté sur l'adhésion à l'Union européenne. Avant d'évoquer le sujet qui fâche : que la Turquie fasse son "travail de mémoire" sur le génocide arménien...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Umit Bektas Reuters)

C'est LE dossier du moment en Turquie : l'adhésion du pays à l'Union européenne. Ankara est en pleine opération séduction. Et la visite d'Etat de François Hollande a encore été l'occasion pour le régime de s'attirer les bonnes grâces de l'un des piliers européens.

A Abdallah Gül, le président turc, qui demandait que la France ne bloque pas le processus - Paris a levé son veto en octobre 2013 - François Hollande a fait une réponse de Normand. Sans trop s'impliquer personnellement, le chef de l'Etat a déclaré : "Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple français sera de toute façon consulté" . Un référendum, donc, le moment venu...

Adhésion en 2020 ?

Ce qui n'est pas pour tout de suite : la Turquie est officiellement candidate à l'entrée dans l'UE depuis 1999, mais le processus de négociation n'a débuté qu'en 2005, et il est le plus lent jamais mené en Europe. L'horizon d'une éventuelle adhésion est désormais fixé à 2020. La faute, notamment, à la situation de Chypre, dont la partie nord est occupée depuis 1974 par les troupes turques depuis 1974. L'engagement de François Hollande ne le concerne pas franchement directement.

Pas sûr que la Turquie soit soulagée... Quoi qu'il en soit, le président français a avancé son pion : il faut que la Turquie fasse son "travail de mémoire" sur le massacre arménien de 1915, que la Turquie refuse de qualifier de génocide. "Le travail de mémoire est toujours douloureux, mais doit être fait" . Ce à quoi Abdullah Gül a répondu : "Il ne faut pas faire revivre aux générations futures les souffrances vécues il y a cent ans. Il faut laisser cette affaire aux historiens" .

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