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Grexit or not Grexit ?

De VGE à L’Institut Jacques Delors, tout ce que la France compte comme penseur patenté s’interroge sur l’éventualité d’une sortie de l’Euro par la Grèce et en évalue les risques. Je suggère aux défenseurs de ce Grexit deux éléments de réflexion
Article rédigé par Véronique Auger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
 

Premier élément que je porte à votre réflexion. Il est économique: J’entends souvent dire que l’eurozone se portera mieux sans les Grecs. Il me semble que c’est une erreur fondamentale. Car la défaillance grecque constitue juste l’arbre qui cache la forêt. En effet, tel qu’il est conçu aujourd’hui, cet espace monétaire est profondément vicié. En effet, qui dit monnaie unique dit système fiscal unique ou, à minima, convergent. Si, très vite, l’Allemagne et la France n’opèrent pas un rapprochement de leur impôt sur les sociétés, suivies ensuite par les Pays Bas, le Luxembourg et l’Irlande, l’euro-système basculera définitivement en faveur des pays à la fiscalité la plus douce pour les entreprises. A commencer par nos amis d’Outre-Rhin.
 
Deuxième élément de réflexion, politique cette fois : Je vous suggère de remplacer le mot « Grèce » par le mot « France » dans tous les textes de ceux qui nous expliquent combien la Grèce sans l'euro se porterait mieux. Et vous aurez soudain l’impression de lire les arguments utilisés par Marine Le Pen pour la France.
 

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