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Près de 3 000 chevaux lusitaniens abattus au Portugal cette année faute d'acheteurs

Cet abattage massif est une conséquence directe de la crise, selon les professionnels.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les lusitaniens sont particulièrement appréciés par les cavaliers dans les épreuves de dressage. (TIM PLATT / ICONICA)

C'est un symptôme direct de la crise qui touche le pays. Environ 2 800 chevaux de race lusitanienne ont été abattus cette année au Portugal où, en raison de la crise, les éleveurs n'ont plus les moyens de les entretenir et les acheteurs se font rares, a révélé une association portugaise d'éleveurs de chevaux, mardi 18 décembre. "En ce moment, des éleveurs, à cause de la crise et parce qu'ils n'arrivent pas à les vendre, préfèrent effectuer une sélection et faire abattre certains de leurs animaux", a expliqué Luis Vinhas, président de l'association portugaise des éleveurs de chevaux pur-sang lusitaniens.

"Les personnes qui les envoient à l'abattoir ne le font certainement pas le cœur léger, mais les maintenir en vie sans leur donner à manger, est pire", a-t-il ajouté. Depuis le début de l'année, 2 803 chevaux lusitaniens, soit quatre fois plus que l'an dernier, ont été abattus, selon des statistiques officielles qui ne précisent pas combien d'équidés appartenaient à la race des pur-sang.

Cher à l'entretien, un pur-sang lusitanien se négocie à l'achat dès 4 000 euros, son prix pouvant dépasser les 15 000 euros en fonction de son âge et de son niveau de dressage. Selon une association de producteurs de lait et de viande portugaise, "la majorité" des bêtes abattues sont des pur-sang lusitaniens. Ce dernier souligne les grandes difficultés des éleveurs confrontés à la pénurie d'acheteurs et "aux coûts d'alimentation assez élevés", affirmant que l'abattoir leur semblait être "la seule issue possible, parce qu'il y a des centaines d'animaux dans les haras".

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