Cet article date de plus de dix ans.

Espagne : le roi Juan Carlos abdique

Il était monté sur le trône d'Espagne en 1975, à la mort de Franco : Juan Carlos a construit sa popularité en menant la transition vers la démocratie... avant de connaître une fin de règne délicate, marquée par les ennuis de santé et les soucis financiers. Son fils Felipe va lui succéder, selon le chef du gouvernement Mariano Rajoy.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le roi Juan Carlos, ici en mars dernier, va abdiquer © REUTERS/Ballesteros)

C'est par une allocution télévisée très formelle que Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a fait part de la nouvelle. "Sa majesté le roi Juan Carlos vient de me communiquer sa décision d'abdiquerPour cela, une loi organique devra être approuvée. J'espère que le Parlement pourra procéder dans un délai très court à la désignation comme roi de celui qui est aujourd'hui prince des Asturies."   Son fils Felipe, 46 ans, devrait donc lui succéder rapidement, une fois que le Parlement l'aura approuvé.

 

 

 

 

Le site internet de la maison royale a déjà mis en ligne quelques photos de l'abdication. Une source au palais royal précisé que le roi abdique bien pour des raisons politiques, et non des raisons de santé. 

Le roi de la démocratie

Juan Carlos était monté sur le trône à la mort de Franco, en 1975. Il fut "le plus grand promoteur de notre démocratie", le "meilleur symbole de notre vie ensemble en paix et en liberté", dit de lui Mariano Rajoy.

Tout le pays se souvient de ce 23 février 1981, lorsque le roi, en grand uniforme, ordonne aux militaires de rentrer dans leurs casernes. Et fait donc échouer une tentative de putsch menée par le lieutenant-colonel Antonio Tejero.

 

 

 

 

Il est effectivement le roi qui a mené le pays vers la transition démocratique - et il  restera dans l'Histoire comme tel. Ses dernières années de règne ont un peu terni son image, entre ennuis de santé et scandales financiers. Sa partie de chasse, au Botswana, avait défrayé la chronique - Juan Carlos avait eu beau prononcer des regrets, l'histoire est encore dans toutes les mémoires...

Ses enfants ont aussi défrayé la chronique : le mariage de son fils Felipe, futur roi donc, avec une roturière, Letizia Ortiz ; la séparation de sa fille Elena ; et surtout le scandale de corruption qui mouille, depuis 2011, le gendre Inaki Urdangarin, l'épouse de l'infante Cristina, mise en examen elle aussi.

  (genealogie)

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.