Saisi par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) le Conseil constitutionnel avait décidé le 18 octobre 2013 de ne pasreconnaitre de "clause de conscience " aux maires qui ne souhaitaient pascélébrer de mariages d'homosexuels. Le Conseil constitutionnel pas impartial ?Quatorze maires anti-mariage gay ont donc décidé de contre-attaquer devant lacour de Strasbourg, considérant que le Conseil constitutionnel a violé leurdroit "à un procès équitable " lors de la procédure.Ils estiment notamment que le délai accordé par les Sages aux requérantspour remettre leurs observation était "si court qu'il portait atteinte auprincipe du contradictoire "."Contrairement à son règlement intérieur, le Conseil constitutionnel aréduit le délai d'intervention, n'a pas examiné l'intérêt spécial desintervenants ni transmis leurs écritures aux parties et réciproquement, ne lesa pas convoqués ni même mentionnés à l'audience, évitant ainsi de répondre àleurs arguments"Selon eux, le Conseil constitutionnel "ne constituait pas une juridictionimpartiale en raison de déclarations antérieures favorables au mariage pourtous de certains de ses membres et du fait que ces mêmes membres avaient déjàexaminé la loi (sur le mariage gay) avant sa promulgation, statuant ainsi deuxfois sur le même sujet "."Compte-tenu de la proximité des élections municipales, ce déni du droit àla liberté de conscience de maires a pour effet de dissuader ceux qui nepartagent pas la position officielle de se présenter aux élections ",soutiennent également les requérants.