Crise de la dette : les Bourses confiantes sur un accord entre Paris et Berlin
La France et l'Allemagne ont jusqu'au mercredi 26 octobre pour trouver un terrain d'entente sur les moyens de renforcer le Fonds de secours européen.
Alors que les divergences entre Paris et Berlin persistent sur les mesures à prendre pour éviter une contagion de la crise de la dette en zone euro, les marchés se sont montrés plutôt confiants vendredi 21 octobre.
Toutes les places européennes ont clôturé à la hausse. Elles parient, selon Les Echos, sur un accord entre la France et l'Allemagne, dont les deux dirigeants doivent de nouveau se rencontrer samedi 22 octobre.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sont engagés depuis plusieurs jours dans un bras de fer sur le meilleur moyen d'accroître la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF), un instrument essentiel à l'Union monétaire pour empêcher une contagion de la crise de la dette à des pays comme l'Espagne et l'Italie. Le temps de trouver un terrain d'entente, un second sommet européen a été programmé mercredi 26 octobre à Bruxelles (Belgique).
• La France veut faire du FESF une banque
Paris veut donner au Fonds un statut de banque, afin qu'il puisse directement emprunter à la Banque centrale européenne (BCE) et ainsi augmenter de façon importante sa capacité d'aide aux pays en difficulté, mais sans faire payer les Etats européens qui y contribuent. Le FESF pourrait alors obtenir une enveloppe de 1 000 voire 2 000 milliards d'euros.
• L'Allemagne préfère en faire un assureur
Berlin et la BCE sont opposées en partie à cette solution. L'Allemagne défend en effet un scénario qui ne mettrait pas à contribution la Banque centrale : le FESF servirait d'"assureur" à hauteur de 20 à 30 % du prêt fait par les banques pour racheter de la dette aux Etats fragiles.
"Impensable que les Européens n'arrivent pas à trouver une solution, les risques seraient trop graves", estime Xavier de Villepion, un vendeur d'actions chez Global Equities cité par Les Echos.
Le ministre des Finances, François Baroin, a quant à lui assuré vendredi depuis Bruxelles qu'il y avait "une volonté de faire des avancées de part et d'autre".
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