Cet article date de plus de dix ans.

Belgique : la guerre des nains de jardins est déclarée

Celui choisi pour mascotte par le parti nationaliste flamand NVA pour les législatives est jaune et fait le "V" de la victoire. Celui du Parti socialiste flamand est rouge et exécute un doigt d'honneur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bart de Wever, le chef du NVA, le parti nationaliste flamand, brandit un nain de jardin jaune devant 4 000 militants réunis le 2 février 2014 à Anvers (Belgique) pour le lancement de la campagne des législatives. (NICOLAS MAETERLINCK / BELGA)

Les médias flamands parlent du "kabouter-gate". En français dans le texte : "le scandale du nain de jardin". Car un petit nain de jardin crée une mini-polémique politique en Belgique, jeudi 6 février. Le parti nationaliste flamand NVA l'a choisi comme mascotte pour les élections législatives de mai. Et ça ne plaît pas.

Tout a commencé dimanche, à Anvers. La statuette, toute jaune, a été fièrement brandie par Bart de Wever, le chef du NVA, devant 4 000 militants pour le lancement de sa campagne. Le nain dresse deux doigts pour former un "V", la première lettre des mots "Voortuigang" ("progrès" en néerlandais), "Verandering" ("changement"), "Vlaanderen" ("Flandre") ou, plus traditionnel, de "victoire". 

Le père des nains de jardins n'a pas donné son accord 

Le président du Parti socialiste flamand SPA, Bruno Tobback, a répliqué en diffusant sur Twitter la photo d'un autre nain créé par le même artiste, l'Allemand Ottmar Hörl, posé sur son bureau. Mais celui-ci, entièrement rouge, fait un doigt d'honneur.

 

Quant au créateur de l'objet décoratif, Ottmar Hörl, il a exprimé sa surprise de voir son œuvre, symbole de paix selon lui, utilisée sans son accord par un parti controversé, qui milite pour la séparation de la Belgique entre la Flandre néerlandophone et la Wallonie francophone. Ottmar Hörl "n'aurait jamais été d'accord avec la récupération de son personnage", a réagi son épouse, Cornelia Regner-Hörl, citée par le quotidien De Morgen. "On n'aurait jamais pensé qu'il puisse être utilisé par un parti nationaliste", a-t-elle ajouté, en s'exprimant au nom de son mari absent.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.