Athènes devra encore attendre pour recevoir une nouvelle aide financière
A la sortie d'une réunion de six heures entre les ministres
des Finances de l'Eurogroupe, la Banque centrale européenne et le FMI lundi
soir à Bruxelles, il y avait d'abord les bonnes nouvelles :
Les mesures prises par Athènes depuis le début de la crise
de la dette sont à saluer. La Grèce a fait "des efforts budgétaires
gigantesques, on ne peut pas rester indifférents à cela ", a lancé le
ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici. "On y presque ",
renchérit Christine Lagarde, la directrice du FMI.
Autre point positif: la Grèce a obtenu deux ans de plus pour
faire les économies que lui
réclament ses bailleurs internationaux: 4,5% d'excédents budgétaire en 2016. "L'Eurogroupe conclut que les
objectifs budgétaires révisés demandés par le gouvernement grec et rapportés
par la troïka seraient un ajustement approprié ", a expliqué Jean-Claude
Juncker, président de l'Eurogroupe. De quoi faire un peu souffler des Grecs dont
les représentants ont adopté dimanche dernier un troisième plan de rigueur.
Là où ça coince : qui va payer ?
Lors de la réunion, la Troïka s'est penchée sur un rapport sur
les perspectives de l'économie. D'après les calculs publiés dans le texte, donner
deux ans de répit à la Grèce couterait 32,6 milliards d'euros supplémentaires à
ses bailleurs internationaux.
Alors qui va payer ? Pas la BCE, qui n'accepte pas
d'engranger des pertes sur ses obligations grecques. Pas le FMI, qui refuse de
mettre une nouvelle fois la main à la poche. Pas la zone euro, qui ne veut pas
entendre parler d'un nouveau plan d'aide. "Il faut qu'on cherche des
solutions créatives ", résume la ministre autrichienne Maria Fekter. Une
nouvelle réunion est prévue mardi prochain pour étudier les pistes et prendre
une décision.
Mais en attendant, la Grèce comptait sur cette réunion pour
obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide de plus de 30 milliards
d'euros. Vendredi prochain, Athènes va devoir rembourser 3,4 milliards d'euros
d'obligations à court terme.
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