Etats-Unis : une "croisière du cauchemar" pour plus de 4.000 touristes
Le navire est entré dans
le port de Mobile, en Alabama, aux alentours de 4h (heure de Paris) dans la
nuit de jeudi à vendredi. Tracté par une flotille de remorqueurs, le navire a
pu être amené jusqu'au quai, non sans difficultés, après qu'un des câbles de
remorquage s'est rompu. Ce paquebot, selon le vice-président de la compagnie
Carnival Terry Thornton, "est de loin le plus gros bateau de croisière
à avoir jamais accosté au port de Mobile ". Le débarquement des
passagers, par la suite, doit durer encore plusieurs heures.
Partis du Texas le 7
février dernier, les passagers du navire auraient dû arriver dimanche dernier.
C'était sans compter sur une avarie du paquebot, qui a transformé leur séjour
en cauchemar. Après un incendie dans la salle des machines, le bateau s'est
trouvé privé d'électricité. Pendant une semaine, les 4.229 personnes à bord ont
dû faire la queue pendant des heures pour obtenir des sandwiches, et faire
leurs besoins dans des sacs en plastique.
L'eau sale infiltrée
dans les cabines
Les témoignages des passagers, recueillis par
les télévisions américaines, sont édifiants. "Les conditions sont
affreuses. Il y a un gros problème d'hygiène, et je ne vous parle pas de l'odeur ",
raconte Jamie Baker, l'une des passagères. Les récits évoquent des
canalisations qui fuient, des toilettes bouchées et de l'eau sale infiltrée
dans les cabines. Un seul des passagers a été débarqué en raison d'un "problème
médical ".
Selon d'autres
témoignages, il n'y a pas eu d'agressivité à bord, et "les 1.086
membres de l'équipage ont fait le maximum " pour résoudre les problèmes
de confort. Reste une inconnue pour les passagers débarqués ce vendredi : leur
rapatriement vers le Texas, où se trouve le port de départ du navire, qui
devrait se faire en car ou en voiture.
Le groupe Carnival, dont
ce paquebot fait partie, détient aussi la compagnie Costa, dont le navire
Concordia a fait naufrage le 13 janvier 2012 au large de l'île du Giglio, en Italie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.