Cet article date de plus de six ans.

Exilé à Bruxelles, Carles Puigdemont veut revenir au parlement catalan pour la séance inaugurale du 23 janvier

Carles Puigdemont s'était déjà dit prêt, au lendemain des résultats des législatives anticipées organisées dans la région, à dialoguer avec le gouvernement espagnol et à étudier toutes les propositions de son président, Mariano Rajoy.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Carles Puigdemont le 21 décembre 2017 à Bruxelles, en Belgique.  (FRANCOIS LENOIR / REUTERS)

"Je veux revenir en Catalogne le plus tôt possible. Je voudrais revenir dès maintenant. Ce serait une bonne nouvelle pour l'Espagne." Dans une interview donnée à Reuters, samedi 23 décembre, Carles Puigdemont a invité le gouvernement espagnol à le laisser rentrer à temps pour la séance inaugurale de la nouvelle législature catalane, le 23 janvier. Et ce, afin qu'il puisse être élu à la présidence de la région, en vertu du résultat des législatives anticipées qui se sont tenues jeudi. 

Le leader séparatiste du parti Junts per Catalunya s'est exilé à Bruxelles après la proclamation unilatérale d'indépendance du 27 octobre ayant entraîné la dissolution, à l'initiative de Madrid, de l'exécutif qu'il présidait.

Même si Madrid a renoncé depuis au mandat d'arrêt européen qui le visait, il fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt dans son pays pour avoir organisé le référendum d'indépendance du 1er octobre jugé illégal par les autorités centrales puis proclamé l'indépendance de la région.

"Je suis le président du gouvernement régional et je le resterai"

Avec 70 élus, les partis séparatistes ont obtenu jeudi la majorité absolue des sièges au parlement local lors des législatives anticipées convoquées par le gouvernement central. Cependant, on ignore si Carles Puigdemont et les dirigeants du mouvement placés en détention pourront y siéger. Ainsi, prié de dire s'il compte assister à la séance inaugurale du 23 janvier, il répond : "Ce serait naturel. Si je ne suis pas autorisé à être investi président, ce sera une anomalie majeure pour le système démocratique espagnol." Et d'ajouter : "Je suis le président du gouvernement régional et je le resterai si l'Etat espagnol respecte les résultats du vote", a-t-il ajouté.

Carles Puigdemont s'était dit prêt, au lendemain du scrutin, à dialoguer avec le gouvernement espagnol et à étudier toutes les propositions de son président Mariano Rajoy. "Si l'Etat espagnol a une proposition pour la Catalogne, nous devrons l'écouter", redit-il à Reuters.

Vendredi, Mariano Rajoy s'est dit ouvert à un dialogue, mais le président du gouvernement espagnol a implicitement rejeté la perspective d'une rencontre rapide avec Puigdemont, disant attendre l'issue des procédures post-électorales.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.