Référendum d'indépendance : le président catalan exige le retrait de la police déployée par Madrid

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz, Thomas Baïetto - Valentine Pasquesoone
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des militants indépendantistes célèbrent les résultats du référendum interdit en Catalogne, le dimanche 1er octobre 2017, à Barcelone (Espagne). (BURAK AKBULUT / ANADOLU AGENCY)

Le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a annoncé que les habitants de sa région avaient gagné "le droit d'avoir un Etat indépendant qui prenne la forme d'une République".

Ce qu'il faut savoir

Le fossé se creuse entre Madrid et la Catalogne, lundi 2 octobre, au lendemain d'un référendum interdit, marqué par des violences policières. Selon l'exécutif catalan, le "oui" à l'indépendance l'a emporté à 90%, avec 2,26 millions de voix et un taux de participation de 42,3%, lors d'un scrutin marqué par des violences policières. Le président de la Catalogne, Carles Puigdemont a demandé "le retrait de toutes les forces policières déployées en Catalogne en raison de cette répression", a déclaré Carles Puigdemont lors d'un conférence de presse.

Un plébiscite pour le "oui". Le gouvernement catalan a communiqué les résultats du référendum. Selon l'exécutif catalan, le "oui" à l'indépendance l'a emporté à 90%, avec 2,26 millions de voix et un taux de participation de 42,3%. Pas moins de 44 organisations – dont les principaux syndicats catalans et deux associations indépendantistes – ont appelé à une journée de grève générale et de mobilisations mardi en Catalogne.

Madrid hausse le ton. Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, estime qu'il n'y a "pas eu de référendum d'autodétermination en Catalogne".  Madrid fera "tout ce que permet la loi" pour empêcher une déclaration d'indépendance", a ajouté le gouvernement lundi.

L'Union européenne presse Madrid de mettre fin à la crise. "Nous appelons tous les acteurs pertinents à passer rapidement de la confrontation au dialogue", a déclaré le porte-parole de la commission européenne, Margaritis Schinas, lors d'un point presse à Bruxelles. "La violence ne peut jamais être un instrument en politique", a-t-il ajouté, alors que l'Espagne fait face à l'une des pires crises vécues par le pays depuis le coup d'Etat militaire avorté de 1981.