ETA : retour sur 60 ans de lutte armée
Ce 8 avril marque la fin de l’ETA, et la fin de près de 60 ans de lutte armée, d’enlèvements, d’assassinats. Ce groupe, fondé par des étudiants, demandait l’indépendance du Pays basque.
ETA, trois lettres, vieilles de plus de 50 ans, qui signifient "Euskadi Ta Askatasuna", littéralement "Pays basque libre". Fondé en 1959 contre la dictature de Franco, le groupe est tristement connu pour ses attentats, ses prises d’otages et ses nombreux militants emprisonnés. L’action la plus frappante de l’ETA restera l’assassinat en 1973 de l’amiral Carrero Blanco, chef du gouvernement de Franco.
Attentat meurtrier de Barcelone
Le dictateur espagnol décède en 1975, pourtant l’ETA lui survit et adopte le marxisme pour poursuivre sa lutte, et ce malgré le statut d’autonomie accordé au Pays basque. Un chemin qui déçoit alors Julien Madariaga, un des fondateurs du groupe. "Les erreurs de l’ETA ont déclenché en moi une colère sourde. Je veux leur dire qu’ils sont en train de se tromper, le chemin n’est pas par-là", déclarait-il en juillet 2000. L’ETA demande une indépendance totale et continue les actions, comme un attentat à la voiture piégée à Barcelone en 1987, qui avait fait 21 morts. En 2011, le groupe avait annoncé déposer les armes en échange de la négociation de la libération de certains de ses membres détenus. Cela avait été refusé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.