Seine : l'art de la pêche aux déchets
Sur les quais de Seine, on peut apercevoir de drôles de pêcheurs. Ils ne sont pas là à la recherche de poissons, mais de métal. La Seine en regorge. En 2020, plus de dix tonnes y ont été ramassées.
C'est jour de pêche pour Clément Charré et ses amis. Au pied de la tour Eiffel, ils ne vont pas taquiner le goujon mais la pièce de ferraille. Avec des cordes, un grappin et un aimant, c'est parti. La pêche à l'aimant ; ça peut être une chasse aux trésors. Mais pour ces jeunes hommes, c'est surtout une manière de dépolluer les cours d'eau. Étudiant en sport, Clément a monté une association. Il consacre son temps à nettoyer la Seine et ses canaux. "On a trouvé une machine à laver, une baignoire, un frigo... tout ce qu'on peut imaginer, c'est dans l'eau", déplore-t-il.
Attention aux obus
Sur les quais, ils ne passent pas inaperçus. Les promeneurs les encouragent, mais les autorités les mettent en garde, car l'aimant remonte parfois de drôles de choses à la surface. Par exemple, un bout d'obus vide. Mais un objet potentiellement dangereux peut apparaître, auquel cas il faut faire appel à une équipe de déminage. Officiellement, la pêche à l'aimant est considérée comme illégale en France. Mais aucune législation spécifique ne l'encadre. Sa pratique semble donc tolérée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.