La colère gronde aux Canaries contre les prospections pétrolières
Après la Catalogne c'est aux Canaries que la colère gronde contre Madrid. Les habitants de l'archipel ont mis leur drapeau en berne et ont déclaré mardi une journée de honte pour l’Espagne. Ils ne demandent pas leur indépendance mais refusent les prospections pétrolières qui ont commencé au large de l’île de Fuerteventura, l’une des sept îles de l’archipel espagnol en face du Maroc. La compagnie Repsol a obtenu l’autorisation de forage par Madrid malgré une opposition locale très forte.
Cela fait plus de trente ans que l’industrie soupçonne l’existence d’une réserve de pétrole au large de l’archipel. Comme en France, c’est le gouvernement qui donne les permis de recherche d’hydrocarbure, même si les élus locaux comme Paulo Rivero, le président de la région des Canaries était contre. "Le gouvernement des Canaries, les institutions des Canaries et, le plus important, le peuple des Canaries, qui a de nombreuses fois manifesté, demande à Madrid de ne pas brader nos intérêts à une entreprise privée. "
Dimanche prochain les élus souhaitaient organiser un référendum local pour montrer la large opposition des habitants des canaries face au risque de marée noire mais Madrid l'a suspendu et déclaré illégal. Ce week-end une militante de Greenpeace a été blessée par la Marine espagnole alors que l’ONG tentait d’approcher le bateau de forage de Repsol. Les militants et les habitants veulent remonter sur leur bateau fin novembre.
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