La circulation alternée laisse les Romains perplexes
Malgré l’air et le ciel pollué, le soleil se reflète sur le Tibre, en cette douce après-midi. Au bord de la rivière romaine, l’un des principaux axes de la capitale italienne. Entre coups de klaxons répétés et vrombissements de vespas, une circulation normale. Faut-il l’alterner ? Les Romains sont sceptiques. Elio a laissé sa voiture chez lui, à contrecœur. "Ça ne sert à rien, ces choses, tranche-t-il. D’autant plus que beaucoup de voitures circulent quand même. Je pense que c’est un peu inutile ".
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Un dixième des véhicules contrôlés en infraction
Un peu plus loin, Giancarlo vient de monter sur son scooter. La plaque est paire, il peut donc rouler. Mais pour lui aussi, cette mesure est inutile. "Il n’y a pas de contrôles, constate-t-il. Est-ce que vous avez vu un agent dans les rues ? "
"Les autorités bloquent les voitures, mais elles ferment les métros"
A la mi-journée lundi, plus d'un millier de véhicules avaient pourtant été contrôlés, selon la police. Un dixième était en infraction. L’alternative, c’est le transport public. Antonella, qui sort à peine de sa voiture, est bien disposée à remplacer la sienne par un métro ou un bus, mais ce n’est pas si simple. "S’ils fonctionnaient, bien sûr, volontiers. Mais ils ne fonctionnent pas, les autorités bloquent les voitures, mais elles ferment les métros ", s'emporte-t-elle. Antonnella se rappelle encore amèrement de la fermeture de tous les métros romains le jour de Noël, à 13 heures.
Lundi et mardi, Rome se rattrape donc. La ville donne accès, avec un seul billet, à tous ses transports publics, toute la journée.
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