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L'appel d'un chercheur passionné du Grand Nord pour sauver la banquise

Jean Malaurie a consacré sa vie à la banquise. Chercheur et écrivain, il en a fait un combat. A Strasbourg, il a lancé vendredi un appel pour préserver l'équilibre de l'océan Arctique menacé, selon lui, par le pouvoir de l'argent.
Article rédigé par Olivier Vogel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©NEO/MAXPPP Maxppp)

"Il n'y pas que l'argent. Il y a la glace, il y a l'équilibre ". Jean Malaurie, chercheur, géographe et fondateur du centre d'études arctiques, est le
premier homme à avoir atteint en 1951 le pôle géomagnétique nord. A Strasbourg,
il a lancé vendredi un appel pour sauver la banquise de l'Arctique menacée, selon lui, par
le pouvoir de l'argent.

"L'Arctique
va être un espace de millionnaire, il y a du pétrole, il y a du gaz, il y a des minerais partout. L'Arctique,
c'est en fait l'Arabie Saoudite de demain."

La
banquise est malade et les symptômes sont déjà bien visibles. "Les climats changent, les tornades, les tsunamis... tout ca ce n'est qu'un petit début "

Un appel de détresse

Face à cette situation. Le chercheur de 83 ans a lancé un appel à Strasbourg pour sauver ce qu'il appelle le château d'eau qui est au-dessus de nos têtes. " Il y a l'Ecole nationale d'administration, le Parlement européen qui ne peut qu'être concerné. Il y a le Conseil de l'Europe. Nous pouvons constituer un groupe à ce titre, a-t-il précisé. Il faut aller vite avec les responsables et agir ."

Dernier exemple de la dégradation de la banquise : l'évacuation d'urgence, jeudi, d'une station polaire russe installée sur la banquise de l'Arctique, menacée par la fonte des glaces.

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