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Fukushima : le rapport final accable le gouvernement et Tepco

JAPON - Un rapport gouvernemental de 450 pages estime qu'ils ont ignoré le danger lié à l'énergie nucléaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les opérations de déblaiement du réacteur numéro 4 continuent à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, le 18 juillet 2012. (KANAME YONEYAMA / AP / SIPA)

Un an et demi après la catastrophe, les conclusions du dernir rapport sont sans appel. Le gouvernement japonais et la compagnie d'électricité Tepco (Tokyo Electric Power) ont ignoré le danger lié à l'énergie nucléaire, ce qui a rendu possible l'accident à la centrale Fukushima Daiichi en mars 2011, affirme lundi 23 juillet le rapport gouvernemental final sur la catastrophe. Les membres de cette commission d'enquête accusent l'ancien gouvernement et les compagnies électriques d'avoir cru "au mythe de la sécurité nucléaire au nom duquel un accident grave ne peut se produire dans notre pays".

Les auteurs du rapport, parmi lesquels des ingénieurs, des chercheurs et des juristes, ont rendu un volume de 450 pages à l'issue d'entretiens avec 772 personnes impliquées avant ou pendant l'accident, dont le Premier ministre au moment de la catastrophe, Naoto Kan. A l'instar d'un précédent rapport, commandé par le Parlement et rendu public début juillet, le texte publié lundi critique en des termes assez virulents tant le régulateur public que la compagnie Tepco, gérant de la centrale Fukushima Daiichi.

L'accident de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, a provoqué d'importantes émissions radioactives dans l'air, les eaux et les sols de la région de la centrale, située à 220 km au nord-est de Tokyo. Une centaine de milliers de personnes ont dû quitter leur domicile en raison des risques sanitaires.

"Formation insuffisante du personnel"

Non seulement les autorités et Tepco n'ont pas pris de mesures suffisantes pour empêcher cet accident, intervenu après un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant qui a submergé les installations, mais leur gestion de la catastrophe a laissé à désirer. Le document pointe ainsi un "certain nombre de problèmes internes à Tepco, comme une gestion de crise déficiente, une structure organisationnelle peu adaptée aux situations d'urgence et une formation insuffisante du personnel en cas d'accident grave".

Le rapport accuse aussi Tepco d'avoir traîné des pieds "pour identifier les causes de l'accident", ce qui empêche l'industrie nucléaire nippone de tirer les conclusions adéquates de la catastrophe. Le rapport critique par ailleurs les interventions directes du Premier ministre, Naoto Kan, et de son équipe dans la gestion opérationnelle de l'accident. "Son intervention directe a fait plus de mal que de bien, car cela a pu entretenir la confusion, empêcher de prendre des décisions importantes et entraîner des jugements erronés".

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