Écologie : les prouesses des micro-forêts urbaines
Les villes tentent de verdir le paysage urbain, notamment en faisant pousser des minis-forêts grâce à la méthode Miyawaki, du nom d’un botaniste japonais.
Sur le campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), à deux pas d’une voie rapide et au milieu du béton, des bénévoles se sont lancé le défi de planter une micro-forêt urbaine. Cet espace de verdure est aménagé selon la méthode d'Akira Miyawaki, un botaniste japonais. L’équipe va faire pousser 600 arbres, de trente espèces locales différentes, sur une toute petite parcelle de 250 m2. Dans cet espace, les arbres ne sont pas gênés par la proximité, explique Damien Saraceni, de l’association Boomforest : "La croissance est accélérée par la plantation dense, d’ici 10 à 15 ans, on aura l’apparence d’une forêt ancienne, d’une centaine d’années."
Entre symbiose et concurrence
Les arbres devraient, à terme, absorber le bruit de la route et réoxygéner la zone. Une forêt de ce type a déjà été plantée à Vincennes (Val-de-Marne), il y a un an et demi. La végétation y pousse dix fois plus vite qu’en temps normal. "Ce qu’on cherche, c’est la symbiose entre les arbres, mais aussi la concurrence, puisque chacun va aller chercher la lumière et va chercher à le faire plus vite que le voisin", précise Stéphane Hallaire, de l’association Reforest’action. Depuis dix ans, cette méthode essaime à travers le monde.
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