Les apiculteurs sont entrés en deux étapes : se faisant d'abord passer pour des livreurs, puis ouvrant les grilles à plusieurs dizaines de collègues. Vêtus pour certains de tenuesblanches, un voile protégeant leur visage, ils ont apporté dans les locaux deuxruches et des enfumoirs, avant d'appeler par téléphone des responsables duministère de l'Ecologie.Ils dénoncent la décision du Conseil d'Etat à l'automne. Il a annulé la suspension de culture dumaïs OGM Monsanto. Son retour risque de rendre le mielimpropre à la consommation humaine. "Nous demandons unarrêté interdisant la vente et la culture du Mon 810 et l'interdiction de tousles OGM produisant du nectar ou du pollen" , qui pourraient polluerle miel, a déclaré un apiculteur de l'Hérault, Jean Sabench, porte-parole de laConfédération paysanne à l'origine de l'action.Le gouvernement avait suspendu la culture de ce maïs depuis février En novembre dernier, il a rappelé son "opposition" à sa culture sur le territoire français. La ministre de l'Ecologie NathalieKosciusko-Morizet a promis que la France déposerait une nouvelle clause desauvegarde avant la prochaine saison de semis, au printemps. Mais les apiculteursveulent une décision immédiate car le maïs pourrait être semédès février, étant donné les conditions climatiques actuelles. Joël Blanc, apiculteur en Aveyron, produit 14 tonnes de miel par an et craint la contamination par les OGM écouter