Cet article date de plus de deux ans.

Ile-de-France : la pollution de l'air a diminué en 2021, mais pas assez, alerte Airparif

Quelque "60 000 Franciliens sont toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d'azote (NO2)", selon l'organisme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ciel de Paris, le 24 mars 2022. (JOEL SAGET / AFP)

La qualité de l'air s'est améliorée en Ile-de-France en 2021, "dans la poursuite des tendances observées ces dernières années", rapporte Airparif mardi 5 avril. Mais les 12 millions d'habitants de la région restent soumis à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), alerte l'organisme dans son bilan annuel. Ce dernier rappelle que la pollution de l'air est à l'origine de "pathologies chroniques graves, en particulier des pathologies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers".

Les concentrations en dioxyde d'azote et en particules (PM10 et PM2,5) sont en recul comparé à 2019 et aux années précédentes, précise l'observatoire de la qualité de l'air en Ile-de-France. Cette tendance à la baisse est notamment liée au reflux des émissions causées par le chauffage résidentiel et le trafic routier, explique Airparif. Comparé à 2020 en revanche, année marquée par l'arrivée en France de la pandémie de Covid-19, "les niveaux en NO2, PM10 et PM2,5 ont légèrement augmenté".

Près de 8 000 décès prématurés pourraient être évités chaque année

Quelque "60 000 Franciliens sont toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d'azote (NO2), le long des grands axes de circulation" comme le périphérique et l'autoroute A1. "Pour les particules PM10, un dépassement de la valeur limite est encore relevé pour moins d'un millier d'habitants", poursuit Airparif. 

Les recommandations de l'OMS, plus strictes que la réglementation UE et durcies en 2021 pour prendre en compte les connaissances les plus récentes sur l'impact sanitaire de la pollution de l'air, sont "toujours largement dépassées pour l'ensemble des 12 millions d'habitants d'Ile-de-France", avertit toutefois l'organisme. C'est le cas "sur l'ensemble de la région pour les particules fines PM2,5 et pour l'ozone, pour 95% des habitants pour le dioxyde d'azote et pour 80% des habitants pour les particules PM10". Respecter ces recommandations permettrait d'éviter 7 900 décès prématurés chaque année, estime Airparif, qui se base sur une étude qu'il a publiée début 2022 avec l'Observatoire régional de santé Ile-de-France (ORS).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.