: Vidéo Michel Nox, l'apnéiste de l'extrême qui se bat pour la Méditerranée
Michel Nox est apnéiste de l'extrême. Son terrain de jeu, c'est la mer Méditerranée. Surpêche, pollution constante, disparition d'espèces... Depuis 6 ans, il est témoin de la dégradation des fonds marins. Aujourd'hui, il sonne l'alerte.
"La Méditerranée est en danger. Il serait temps de réagir parce qu'on ne peut pas profiter d'un joyau indéfiniment sans en prendre soin. Sinon, on va dans le mur."
Une baisse de la faune en Méditerranée
Michel Nox est apnéiste de l'extrême. Il plonge sur des épaves situées à plus de 40 mètres de profondeur. Depuis six ans, il constate une baisse de la faune. "On trouvait à Port-Cros à peu près toutes les espèces en grandes quantités. Aujourd'hui, il manque certaines espèces et les quantités sont beaucoup réduites", regrette-t-il. Selon lui, la Méditerranée est victime de la surpêche. Aussi, il pointe la présence de filets de pêcheurs professionnels qui, avec les courants, s'accrochent aux épaves. Problème : des espèces viennent dedans et meurent. "Ce sont des poissons qui crèvent dans les mailles du filet et qui partent en décomposition, qui viennent se faire manger par les crabes. Donc personne n'en profite. Donc on tue la faune locale pour rien", alerte-t-il.
La pollution en augmentation
Outre la surpêche, Michel Nox s'inquiète de la pollution en augmentation. "On en revient à la période du coronavirus, où une semaine après qu'on nous ait obligés à mettre des masques, on retrouve sur tout le littoral des masques, des gants qui ont été chargés soit par le réseau d'eau pluviale, parce que le réseau d'eau pluviale n'est absolument pas traité", explique l'apnéiste.
Montrer pour sensibiliser
Aujourd'hui, Michel Nox veut être le premier apnéiste à traverser la Méditerranée. Son objectif : parcourir les 220 kilomètres en 10 jours à raison de 8 heures de nage en apnée par jour. Un enjeu de taille pour lui.
"Si vous faites un exploit sportif et qu'en même temps, vous filmez quotidiennement ce que vous croisez lors de votre traversée, tout de suite, ça suscite de l'intérêt en disant : "Voilà, aujourd'hui, j'ai traversé ça, j'ai croisé ça, j'ai croisé tel mammifère, j'ai croisé tel type de pollution."", développe-t-il. Il espère ainsi sensibiliser la population : "Ce qu'on a sous l'eau, on ne le voit pas forcément parce qu'on ne met pas la tête dans l'eau, mais quand vous avez quelqu'un qui vous met la tête dans l'eau et qui vous ressort des images, là on arrive à faire prendre conscience aux gens que la mer Méditerranée souffre."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.