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En 2050, la population mondiale passera la barre des 9 milliards, soumettant à une tension insupportable les ressources.

Le 31 octobre, la population mondiale aura officiellement franchi le cap des sept milliards d'habitants, soit deux milliards de plus en moins de 25 ans. Selon les analystes, seule une révolution dans l'utilisation de l'énergie, l'eau et la terre permettra d'éviter la catastrophe.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (HO / NASA / AFP)

Le 31 octobre, la population mondiale aura officiellement franchi le cap des sept milliards d'habitants, soit deux milliards de plus en moins de 25 ans. Selon les analystes, seule une révolution dans l'utilisation de l'énergie, l'eau et la terre permettra d'éviter la catastrophe.

Sur six décennies, le taux de fertilité a diminué de moitié à 2,5 enfants par femme aujourd'hui, avec des différences importantes selon les pays. La population mondiale pourrait se stabiliser à 9, 10 voire 15 milliards de personnes, selon l'évolution de la situation dans les pays en développement connaissant actuellement la plus forte croissance démographique.

Avec l'accroissement du nombre d'êtres humains, les ressources ont été mises à mal, que ce soit l'eau potable, la richesse des sols et des mers ou les forêts. Si l'on continue au rythme actuel, il faudra d'ici 2030 une seconde planète pour satisfaire les appétits et absorber les déchets de la nôtre, selon les calculs du réseau Global Footprint Network (GFN). "De la flambée des prix de l'alimentation aux effets pervers du changement climatique, nos économies sont confrontées à la réalité des années de dépenses au-dessus de nos moyens", a souligné le président de GFN, Mathis Wackernagel.

Quelles solutions ?

Pour certains experts, la clé se trouve dans le contrôle des naissances, alors que l'Eglise catholique et d'autres groupes religieux y restent farouchement opposés. Selon le centre de recherche américain Woodrow Wilson, la Somalie est l'exemple type des effets des coûts humains d'un pays dont les femmes n'ont pas accès à la contraception. La population somalienne, en proie à une guerre civile, devrait croître de 10 millions, avec une moyenne de 7 enfants par famille, à 22,6 millions en 2050 selon les projections. Un tiers des enfants sont victimes de malnutrition grave depuis longtemps, selon l'Unicef.

Pour les économistes, cependant, la solution passe d'abord par la réduction de la pauvreté et l'éducation, en particulier des femmes.
Selon une étude de 2010 la réduction de la fertilité de la Colombie était surtout due à l'augmentation du niveau de vie et seulement pour 10% à l'introduction du planning familial. Si les études scientifiques se multiplient sur les moyens de réduire la croissance démographique, le sujet reste largement tabou dans les sommets politiques.

Rio+20 sera consacrée, selon Brice Lalonde, le diplomate français coordinateur de la prochaine Conférence de l'Onu sur le développement durable en juin, aux moyens de créer des villes durables, favoriser les énergies renouvelables, mieux utiliser l'eau potable, gérer les océans de façon durable et mener une agriculture rentable sans abuser des pesticides chimiques.

Pourtant, selon les avocats du développement durable, une action sur le taux de fertilité permettrait de stabiliser la population à huit milliards tout en aidant les pays pauvres à sortir de la pauvreté, réduire la tension sur les ressources naturelles et rendre les humains moins vulnérables aux effets du changement climatique.

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