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Ebola : début des contrôles de passagers à l'aéroport de Roissy

Les contrôles des passagers en provenance de Guinée ont débuté ce samedi matin à Roissy-Charles de Gaulle. Les autorités entendent ainsi vérifier qu'ils ne sont pas contaminés par le virus Ebola. Mais ces contrôles ne sont pas suffisants.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (A compter de ce samedi, tous les passagers en provenance de Guinée seront contrôlés. © Maxppp)

A compter de ce samedi matin, les 200 passagers du vol quotidien d'Air France en provenance de Conakry, en Guinée, seront contrôlés. Un contrôle pour vérifier qu'ils ne sont pas contaminés par le virus Ebola. La France devient ainsi le second pays, après la Grande-Bretagne jeudi, à tester les passagers à l'arrivée.

Ce contrôle se fait en deux étapes : d'abord, pendant leur trajet vers Paris, les voyageurs remplissent un questionnaire et laissent leurs coordonnées pour pouvoir être joint en cas de besoin. Ensuite, à la sortie de l'avion, au niveau de la passerelle, on prend leur température. "Une fois qu'on leur a pris la température frontale, on leur remet une fiche indiquant comment se comporter en cas de déclenchement de fièvre plus tard. Il ne faut pas qu'ils se rendent chez leur médecin traitant ou à l'hôpital. Il faut qu'ils restent chez eux confinés et qu'ils contactent le 15 ", explique le docteur Philippe Bargain, chef du service médical d'urgence de Roissy.

"Nous étions sur la passerelle en file indienne, des médecins prenaient notre température à distance. On est agréablement surpris, c'est allé très vite ", a rapporté Souhaib Bangoura, 35 ans, de retour de Guinée où il se trouvait pour des motifs professionnels. 

  (Une fois leur température prise, les passagers se voient remettre une fiche pratique. © Sandrine Etoa-Andegue / Radio France)

"On prend leur température et on leur remet une fiche" (le docteur Philippe Bargain)

Contrôles insuffisants

Mais ces contrôles sont très insuffisants puisque tous les passagers qui arrivent d'un pays contaminés en empruntant des vols indirects passeront au travers des mailles du filet. C'est par exemple le cas du vol Conakry-Casablanca-Paris. D'ailleurs, l'Organisation Mondiale de la Santé n'encourage absolument pas ces contrôles à l'arrivée car ils sont compliqués à mettre en oeuvre et finalement assez inefficaces.

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La solution préconisée par l'OMS est de renforcer les contrôles au départ des pays contaminés, de vérifier que ces contrôles sont effectués par du personnel bien formé et bien informé. A Conakry, des équipes de médecins français de la Croix Rouge vont épauler le travail des autorités guinéennes. Depuis le début de l'épidémie, plus de 70 personnes ont été refoulées à l'embarquement d'Air France au départ de Conakry.

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