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Donetsk : les civils ne sont "nulle part en sécurité"

TEMOIGNAGE | Dans la nuit de mardi à mercredi, le fief des séparatistes prorusses de Donetsk a subi une frappe aérienne. La première depuis le début du conflit. France Info a joint Gala, une Franco-ukrainienne originaire de cette ville. Tous ses proches y vivent encore.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La ville de Donetsk a été touchée pour la première fois, dans la nuit de mardi à mercredi, par une frappe aérienne. Des dégâts importants ont été observés dans ce fief des rebelles prorusses. La frappe n’a fait aucune victime civile, souligne la mairie qui ne donne aucune information sur l'origine de cette frappe. Par ailleurs, trois civils ont été tués en 24 heures dans des tirs d'artillerie venant des deux camps.

La situation humanitaire se dégrade. Les demandes d'évacuation continuent alors que les Russes ont renforcé leurs troupes à la frontière, passant de 12.000 à la mi-juillet à 20.000 aujourd’hui. Au milieu, les civils, vivent dans la peur. "Ma famille entend des explosions et des tirs plusieurs fois par jour ", raconte Gala, Franco-ukrainienne qui vit en France depuis 20 ans. Originaire de Donetsk, elle confie à France Info que la situation est "extrêmement tendue ". Elle parle régulièrement au téléphone avec ses proches qui sont "obligés de passer des nuits dans les caves parce qu’ils ont peur des frappes aériennes ".

"Les gens s’en fichent maintenant de savoir qui a tiré, ils veulent la paix" (Gala, Franco-ukrainienne dont la famille vit à Donetsk)

"Dans certains quartiers, il n’y a plus d’électricité depuis deux semaines ", raconte Gala. Elle confie que certains habitants, surtout âgés, "sont résignés ", expliquant : "On propose une solution d'évacuation à mon père et mon parrain mais ils disent non, ‘on va rester ici jusqu’au bout, c’est notre terre, notre pays, tant pis si on meurt ici’ ".

Gala parle aussi de la difficulté, pour les gens sur place d’avoir accès aux informations. "C’est très difficile de savoir qui tire. L’armée dit que ce n’est pas elle et les séparatistes disent que c’est l’armée. Mais les gens s’en fichent maintenant de savoir qui a tiré, ils veulent la paix ". Elle en est sûre : "Tant que vous êtes dans la région de Donetsk, vous n’êtes en sécurité nulle part ".

Gala, Franco-ukrainienne dont la famille vit à Donetsk : "Tant que vous êtes dans la région de Donetsk, vous n’êtes en sécurité nulle part"

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