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Corée du Nord. Pyongyang appelle à la fin de la confrontation avec le Sud

Dans ses vœux de Nouvel An, Kim Jong-un annonce aussi un "virage radical" pour redresser l'économie du pays. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le leader nord-coréen Kim Jong-un pendant les célébrations du centenaire de la naissance de Kim Il-sung, à Pyongyang (Corée du Nord), le 15 avril 2012.  (KYODO / REUTERS)

Une main tendue ? Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen, a souhaité que se pacifient les relations avec la Corée du Sud à l'occasion de ses vœux de Nouvel An, mardi 1er janvier. "Pour mettre fin à la division du pays et parvenir à sa réunification, il est important de cesser la confrontation entre le Nord et le Sud", a-t-il déclaré dans un message diffusé par la télévision d'Etat. "L'histoire des relations inter-coréennes montre que la confrontation entre compatriotes ne mène à rien sinon à la guerre", a-t-il poursuivi.

Kim Jong-un prône la fin de l'affrontement entre Corées (Reuters)

Ces déclarations surviennent quelques semaines seulement après l'élection à la présidence sud-coréenne de Park Geun-Hye, leader du parti conservateur. Elles interviennent également au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU envisage de nouvelles sanctions contre Pyongyang après son tir de fusée réussi.

La Corée du Nord a lancé le 12 décembre, avec succès, une fusée Unha-3 chargée de mettre en orbite un satellite civil. Une mission purement scientifique selon les autorités. Mais certains, Washington en tête, y voient un essai déguisé de tir de missile intercontinental, étape clé dans le programme nucléaire militaire du pays.

Un "virage radical" pour redresser l'économie

Kim Jong-Un a aussi annoncé un "virage radical" pour redresser l'économie exsangue du pays. "Le parti tout entier, le pays et la population doivent s'engager dans ce virage complet" destiné à "améliorer le niveau de vie de la population", a-t-il affirmé.

La Chine, qui maintient la Corée du Nord sous perfusion, a poussé ces dernières années son voisin appauvri à s'ouvrir économiquement, sans résultats significatifs autres que la création de zones d'activité le long de leur frontière commune. De timides réformes avaient été engagées en 2002 pour tenter de limiter les effets de l'effondrement des subventions et de l'aide après le démantèlement de l'Union soviétique dans les années 1990. Mais le pouvoir nord-coréen, hyper-centralisateur, avait pris peur devant l'essor du petit commerce et annulé la plupart des réformes trois ans plus tard.

Selon des données sud-coréennes pour 2011, l'écart de niveau de vie entre la Corée du Sud capitaliste et la Corée du Nord communiste ne cesse de se creuser, la première affichant un Revenu national brut 40 fois supérieur à celui de la seconde.

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