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Colère au Bangladesh : "Pendez les propriétaires d'ateliers"

Une semaine après l'effondrement d'un immeuble qui a causé la mort de 405 ouvriers du textile, essentiellement des femmes, les manifestations se succèdent. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues mercredi dans la rue à l'occasion de la fête du Travail. Elles ont réclamé la mort pour les propriétaires d'ateliers. Le bilan pourrait encore s'aggraver : il y a 149 disparus.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

"Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d'ateliers " : c'est l'un des slogans criés mercredi lors de manifestations une semaine après l'effondrement d'un immeuble de huit étages dans la banlieue de Dacca. Kamrul Anam, un des dirigeants de la Ligue bangladaise du textile et de l'habillement, affirme que les ouvriers sont en colère parce qu'ils considèrent comme un "meurtre " la mort de leurs collègues. Ils demandent "la punition la plus sévère possible pour les responsables de cette tragédie".

Les sept personnes arrêtées et poursuivies pour homicide
involontaire, dont le propriétaire du Rana Plaza et des ingénieurs du bâtiment, ont comparu devant la justice avec des gilets pare-balles.

Indemnisations par les clients occidentaux

Le dernier bilan a été porté mercredi à 405 morts et 149 personnes portées disparues. Mais la catastrophe pourrait avoir provoqué la mort de plus de 550 personnes, selon les sauveteurs.

L'immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés aux marques espagnole Mango et britannique Primark. Primark s'est engagé à "verser des indemnités aux victimes de cette catastrophe qui travaillaient pour son fournisseur " et notamment aux enfants
ayant perdu leurs parents.

La plupart des 4.500 usines du textile du Bangladesh avaient fermé leurs portes après l'accident. Elles sont toujours à l'arrêt.

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