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Climat d'insécurité aggravé pour l'élection samedi des 249 députés de l'Assemblée nationale afghane

Une vague d'enlèvements en plusieurs points du pays a eu lieu vendredi, à la veille du scrutin que les talibans ont menacé de perturber par des attaques.Deux candidats ont été enlevés, rapts revendiqués par les talibans, ainsi que huit membres de la commission électorale indépendante et dix agents électoraux.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Afghanistan : affiches de divers candidats aux élections législatives à Kaboul (AFP PHOTO/SHAH Marai)

Une vague d'enlèvements en plusieurs points du pays a eu lieu vendredi, à la veille du scrutin que les talibans ont menacé de perturber par des attaques.

Deux candidats ont été enlevés, rapts revendiqués par les talibans, ainsi que huit membres de la commission électorale indépendante et dix agents électoraux.

Déjà, la campagne électorale a été marquée par de nombreuses tentatives d'intimidation des candidats. Au moins trois d'entre eux ont été assassinés et des dizaines d'attaques ont été perpétrées contre leurs partisans durant les semaines précédant le scrutin.

Au moins 1.019 bureaux de vote sur un total de 6.835 resteront fermés samedi en raison de craintes pour la sécurité des 10,5 millions d'électeurs appelés aux urnes.

Près de 300.000 militaires et policiers afghans, appuyés par près de 150.000 militaires étrangers, doivent garantir le bon déroulement du scrutin.

Deux nouveaux soldats des forces internationales ont été tués vendredi lors d'attaques rebelles dans le sud du pays, portant à 509 le nombre de militaires étrangers tués depuis le début de 2010.

Les rues de Kaboul étaient en revanche relativement calmes vendredi. Les forces de sécurité avaient érigé de nombreux barrages pour fouiller les véhicules circulant dans la capitale afghane.

Des élections-test suivies de près à Washington
Ces élections seront suivies avec attention par le président américain Barack Obama, qui doit procéder en décembre à un réexamen de la stratégie américaine en Afghanistan et du retrait de ses troupes.

Ce scrutin législatif constitue également un test pour le président afghan Hamid Karzaï, dont la réélection en 2009 a été entachée de "fraudes massives", selon les termes de Staffan de Mistura, représentant spécial des Nations unies pour l'Afghanistan.

Depuis sa réélection, Hamid Karzaï s'est engagé à lutter contre la corruption, considérée par les pays occidentaux comme l'un des principaux freins à leur désengagement.

Reconnaissant qu'il fallait s'attendre à des "irrégularités", il a appelé vendredi le "peuple" afghan à aller samedi déposer sa voix dans l'urne "dans chaque coin, chaque ville et chaque province".

Les observateurs craignent d'assister à une faible participation, comme en 2009, en raison des menaces des taliban.

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