Hong Kong : des affrontements ont lieu près du Parlement en marge de la manifestation, interdite par les forces de l'ordre

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un manifestant près d'une barricade en feu dans le district de Wajn Chai à Hong Kong, le 31 août 2019.  (LILLIAN SUWANRUMPHA / AFP)

Des foules de manifestants vêtus de noir – la couleur emblématique du mouvement –se sont répandues dans les rues de plusieurs quartiers au cœur de la région semi-autonome.

Ce qu'il faut savoir

Après trois mois de mobilisation, les tensions sont à leur comble entre le gouvernement hongkongais et les militants prodémocratie. Des milliers de manifestants antigouvernementaux marchent, samedi 31 août, à Hong Kong, à l'occasion du cinquième anniversaire du refus par Pékin d'organiser des élections au suffrage universel dans cette région semi-autonome.

La police chinoise a décidé d'interdire la manifestation, invoquant des raisons de sécurité. Mais sous une mer de parapluies, le signe de ralliement des militants démocrates, des milliers de personnes ont rejoint une "marche chrétienne" pendant que d'autres défilaient dans le quartier commerçant de Causeway Bay ou ailleurs dans la ville. 

Gaz lacrymogènes et canons à eau. La police a tiré des cartouches de gaz lacrymogènes et brièvement utilisé des canons à eau contre des protestataires rassemblés près du siège local de l'Armée populaire de libération. Des manifestants ont répliqué en jetant des briques et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre.

Des figures du mouvement arrêtées. Deux des représentants de premier plan du "Mouvement des parapluies", Joshua Wong et Agnes Chow, âgés de 22 ans et très populaires au sein de l'actuel mouvement de contestation, ont été arrêtés vendredi notamment pour "incitation à participer à un rassemblement non autorisé". Tous deux ont été inculpés dans l'après-midi et libérés sous caution.

Plus de 900 personnes interpellées depuis le début de la contestation. Le mouvement a considérablement élargi ses revendications, qui renvoient toutes à la dénonciation d'un recul des libertés et de l'ingérence grandissante de la Chine dans les affaires de la région semi-autonome, en violation du principe "Un pays, Deux systèmes", qui avait présidé à la rétrocession.