Chine : coup d'envoi de la Route de la soie du 21e siècle, l'ambitieux projet de Xi Jinping
Le président chinois Xi Jinping a invité 29 chefs d'État et de gouvernement, dimanche, pour lancer officiellement le forum international des Routes de la soie. Un gigantesque projet commercial et géostratégique.
La Chine a ouvert, dimanche 14 mai, le forum international des Routes de la soie, son grand rendez-vous diplomatique de l’année.
29 chefs d'État et de gouvernement, invités par Pékin, vont lancer officiellement le projet Obor, "One Belt and One Road" ("Une ceinture, une route"), censé relier la Chine à l'Europeen matière de commerce et de géostratégie. C'est l'un des grands projets du président chinois Xi Jinping.
1 000 milliards de dollars d'investissements
Dimanche, Xi Jinping a évoqué l’esprit de Marco Polo qui a parcouru l’ancienne route commerciale. Il y a 2 000 ans, l’antique Route de la soie acheminait à dos de chameau des produits de l’empire du Milieu vers l’Europe à travers l’Asie centrale. Le projet de Xi est beaucoup plus ambitieux. Pour Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise, il s’agit de revenir "au centre de la scène mondiale".
Pour cette Routes de soie des temps modernes, il va falloir construire des ports, des routes, des aéroports. Un gigantesque programme d'investissements en infrastructures de "5 trillards de dollars" (soit 1 000 milliards de dollars) sur 5 ans, explique Alexandre Chieng, le vice-président de la chambre de commerce et d'industrie française en Chine.
Deux Routes, 63 pays
Il y a, en réalité, deux Routes de la soie. "'La"silkroad' va du Kazakhstan à l'Iran en passant par la Turquie et remonte vers la Russie pour terminer vers l'Allemagne et la Hollande. La route du sud, qui est essentiellement une route maritime, passe par le Viêt Nam, la Malaisie, l'Indonésie, l'Inde, le Sri Lanka et rejoint le continent est-africain pour remonter vers la Grèce et l'Italie", décrit Alexandre Chieng qui rappelle que ces routes englobent plus de 63 pays et parle d'une "véritable vision" du président Xi.
Les sinoseptiques s’inquiètent de ce projet tentaculaires. La plupart des dirigeants occidentaux sont absents. La France, elle, est representée par Jean-Pierre Raffarin, le très sinophile ancien Premier ministre et actuel président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
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