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Chine : tentative de suicide collectif en pleine rue à Pékin

Une trentaine de chauffeurs de taxis ont tenté de se suicider collectivement samedi. Originaires de la Mandchourie, un vaste territoire au nord-est de la Chine, ils sont venus dans la capitale pour protester contre l’interdiction d’exercer leur profession en indépendants, une réforme qu'ils estiment injuste.
Article rédigé par Philippe Reltien
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (Photo d'illustration © REUTERS/Aly Song)

Des milliers de chauffeurs employés de compagnies municipales font grève depuis le mois de janvier pour obtenir le droit de conduire une voiture de taxi à leur compte. Ils espèrent gagner le double, à peu près 1.600 dollars par mois. Mais les villes qui ont toutes des compagnies attitrées refusent de les voir partir sans acquitter la franchise de 600 euros par mois à Nankin, où la grève du 8 janvier a fait beaucoup de bruit, jusqu'à 1.000 euros.

Pour populariser leur lutte et susciter une réaction pékinoise, plus de 30 taxis de province se sont couchés ce week-end dans la rue Wangfujing, aux pieds des grands hôtels de luxe, après avoir bu du pesticide et sont restés là, comateux, avant d'être hospitalisés pour subir un lavage d'estomac. Ils ont ensuite été arrêtés. 

Quant aux 66.000 taxis de Pékin, ils sont en train de plonger dans une semi-clandestinité. Ils travaillent avec une application sur leur portable en évidence sur leur tableau de bord et aussi pour leurs patrons avec le système d'appel habituel. Le tarif n'est pas le même. On connaissait les taxis noirs, c'est à dire clandestin. Maintenant  il y a des taxis gris, avec double tarification. 

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