Canada : les restes de 215 enfants retrouvés sur le site d'un ancien pensionnat
Cet ancien pensionnat a été créé il y a plus d'un siècle pour assimiler les peuples autochtones à la société dominante.
Les restes de 215 enfants ont été retrouvés enfouis sur le site d'un ancien pensionnat au Canada, selon une communauté amérindienne locale. Un expert a repéré ces restes humains à l'aide d'un géo-radar sur le site de cet ancien pensionnat, situé près de Kamloops et créé il y a plus d'un siècle pour assimiler les peuples autochtones à la société dominante, a annoncé jeudi 27 mai la communauté autochtone Tk'emlups te Secwepemc dans un communiqué (document PDF en anglais). "Certains n'avaient que trois ans", a affirmé la cheffe Rosanne Casimir. Selon elle, la mort de ces enfants, dont on ignore la cause et à quand elle remonte, n'a jamais été documentée par la direction du pensionnat. Une enquête est en cours pour tenter de faire la lumière sur cette horrible découverte.
Un "sombre chapitre de notre histoire"
"J'ai le coeur brisé", a réagi le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. "C'est un triste rappel de ce sombre chapitre de notre histoire. Je pense à tous ceux qui sont touchés par cette nouvelle bouleversante", a écrit le dirigeant, qui a fait de la réconciliation avec les premiers peuples du Canada l'une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir en 2015.
J’ai le cœur brisé d’apprendre que des restes humains ont été trouvés dans un ancien pensionnat autochtone de Kamloops. C’est un triste rappel de ce sombre chapitre de notre histoire. Je pense à tous ceux qui sont touchés par cette nouvelle bouleversante. Nous sommes avec vous. https://t.co/rJuH11ANPP
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) May 28, 2021
L'ancien pensionnat géré par l'Eglise catholique, au nom du gouvernement canadien, était l'un des 139 établissements du genre mis en place dans le pays à la fin du 19e siècle et qui ont existé jusque dans les années 1990. Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits y ont été enrôlés de force, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. Plusieurs ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et au moins 3 200 y sont morts, la majeure partie de tuberculose, selon les conclusions en 2015 d'une commission nationale d'enquête.
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