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Brésil : Dilma Rousseff perd le soutien du grand parti centriste PMDB

Principal allié du Parti des travailleurs depuis 2004, le PMDB va tenter d'obtenir la destitution de la présidente brésilienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, le 29 mars 2016 à Brasilia. (EVARISTO SA / AFP)

Cette défection pourrait bien accélérer la chute de Dilma Rousseff. Le grand parti centriste brésilien PMDB a voté par acclamation, mardi 29 mars, sa sortie de la coalition au pouvoir. La présidente de gauche est plus que jamais sous la menace d'une destitution.

La direction nationale du parti a décidé sa "sortie immédiate du gouvernement", appelant ses ministres à en démissionner. "A partir d'aujourd'hui, dans cette réunion historique pour le PMDB, le PMDB se retire de la base du gouvernement de la présidente Dilma Rousseff et personne dans ce pays n'est autorisé à exercer un poste fédéral au nom du PMDB", a annoncé le vice-président du parti, Romero Juca.

Un vote prévu mi-avril

Première force parlementaire avec 69 députés sur 513 et 18 sénateurs sur 81, le PMDB était le principal allié du Parti des travailleurs (PT, gauche) au sein de la coalition au pouvoir, et faisait partie du gouvernement depuis 2004. C'est également le parti du vice-président Michel Temer, qui succédera à Dilma Rousseff si celle-ci est destituée par le Parlement.

Homme d'appareil discret, Michel Temer, 75 ans, ne dissimule plus son ambition de s'emparer rapidement du fauteuil de Dilma Rousseff, de plus en plus isolée à l'approche d'un vote des députés sur sa destitution, attendu mi-avril. Le parti centriste, rallié à l'opposition de droite, devra réunir au moins deux tiers des députés (342 sur 513) s'il veut obtenir la mise en accusation de la présidente devant le Sénat, qui aura le dernier mot.

Dilma Rousseff est accusée d'avoir fait supporter temporairement à des banques publiques des dépenses incombant au gouvernement, afin, selon l'opposition, de dissimuler l'ampleur des déficits publics, en 2014, année de sa réélection, et en 2015.

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