Birmanie : la junte libère près de 6 000 prisonniers, dont plusieurs étrangers
Parmi les personnes libérées figurent l'ex-diplomate Vicky Bowman, le conseiller économique australien Sean Turnell et le journaliste japonais Toru Kubota.
Un rare signe d'ouverture des militaires. La junte au pouvoir en Birmanie a annoncé, jeudi 17 novembre, la libération de près de 6 000 prisonniers. "Au total, 5 774 prisonniers, dont quelque 600 femmes, seront libérés", a-t-elle précisé.
Une telle décision était réclamée depuis de longs mois par les organisations de défense des droits humains. Depuis le retour au pouvoir de la junte, lors du coup d'Etat du 1er février 2021, des milliers de personnes ont été emprisonnées, conséquence d'une répression sanglante contre les dissidents.
Trois étrangers "graciés et expulsés"
L'ex-diplomate britannique Vicky Bowman, le conseiller économique australien Sean Turnell et le journaliste japonais Toru Kubota "seront libérés pour marquer la fête nationale", a déclaré à l'AFP un officier supérieur. Ces trois ressortissants étrangers "sont graciés et expulsés", a affirmé la junte, sans donner plus de détails.
Vicky Bowman, en poste entre 2002 et 2006, et son mari, l'artiste birman Htein Lin, ancien prisonnier politique, ont été arrêtés pour avoir enfreint les lois d'immigration. Sean Turnell travaillait en tant que conseiller d'Aung San Suu Kyi lorsqu'il a été arrêté quelques jours après le coup d'Etat, en février 2021. Il a été condamné en septembre à trois ans de prison pour violation de la loi sur les secrets officiels. Toru Kubota, 26 ans, a, lui, été arrêté en juillet en marge d'une manifestation et condamné à dix ans d'emprisonnement.
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