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Barack Obama a mis jeudi en garde contre une nouvelle crise si la réforme financière échoue

"Il est essentiel que nous apprenions les leçons de cette crise, pour que nous ne nous condamnions pas à la répéter", a déclaré le président des Etats-Unis dans un discours, prononcé à New York, non loin du quartier de la Bourse et des grandes banques.Un projet de réforme des institutions financières sera soumis la semaine prochaine au Sénat.
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Barack Obama le 22 avril 2010 (AFP - Saul Loeb)

"Il est essentiel que nous apprenions les leçons de cette crise, pour que nous ne nous condamnions pas à la répéter", a déclaré le président des Etats-Unis dans un discours, prononcé à New York, non loin du quartier de la Bourse et des grandes banques.

Un projet de réforme des institutions financières sera soumis la semaine prochaine au Sénat.

"Ne vous y trompez pas, c'est exactement ce qui va se produire si nous laissons passer cette occasion" de remettre à plat le système de régulation des banques et autres institutions financières, dossier en cours d'examen au Sénat américain, a souligné le locataire de la Maison Blanche. Il a par ailleurs assuré que l'argent des contribuables américains ne serait plus affecté au sauvetage des banques en difficultés: "un vote pour la réforme est un vote pour mettre fin aux plans de sauvetage financés par les contribuables. C'est la vérité. Point final".

Un peu plus tôt jeudi, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner s'était montré encore plus catégorique, affirmant que dans l'avenir, ces mêmes banques pourraient être
"démantelées". "A l'avenir, si elles sèment de nouveau la pagaille et se retrouvent une
nouvelle fois au bord du gouffre, nous voulons être assurés de pouvoir les fermer, les démanteler en toute sécurité, sans que le contribuable ait une nouvelle fois à les sauver", a-t-il dit.

Dans son discours, Barack Obama a pris soin de donner des gages aux investisseurs, leur assurant qu'il croyait au capitalisme et au "pouvoir du marché". "Je crois en un secteur financier fort qui aide les gens à lever des capitaux, à obtenir des prêts et à investir leurs économies", a-t-il dit. "Mais un marché libre n'a jamais voulu dire un permis de prendre tout ce que vous pouvez prendre", a-t-il ajouté.

"Certains à Wall Street ont oublié que derrière chaque dollar en Bourse ou investi, il y a une famille qui essaie d'acheter une maison, de payer des études, d'ouvrir un commerce ou d'économiser pour une retraite", a énuméré le président des Etats-Unis. "Ce qui se passe ici a des conséquences réelles dans tout notre pays", a-t-il rappelé, en faisant allusion à la crise financière de 2008 attribuée aux comportements à risque des opérateurs financiers.

Barack Obama s'est également dit convaincu qu'il était dans l'intérêt de Wall Street de coopérer pour réguler davantage le secteur, au lieu de s'opposer à la réforme en activant ses réseaux auprès des parlementaires. "Je suis ici aujourd'hui parce que je veux vous exhorter à nous rejoindre, plutôt que de nous combattre", a-t-il lancé, s'adressant directement aux dirigeants des grandes institutions financières.

Une telle réforme a déjà été votée à la Chambre des représentants et une autre préparée par le démocrate Chris Dodd en commission au Sénat. Mais le projet doit encore franchir l'étape d'une adoption en séance plénière, et donc convaincre des républicains dotés d'une minorité de blocage à la chambre haute.

Un premier vote sur l'ouverture ou non des débats devrait avoir lieu dès lundi au Sénat, a indiqué jeudi le chef de la majorité dans cette assemblée, Harry Reid.

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